Luttes et mobilisations

Le Parisien.fr : Le collectif Inter-Urgences annonce la poursuite de la grève

Juin 2019, par infosecusanté

Le Parisien.fr : Le collectif Inter-Urgences annonce la poursuite de la grève

Il juge les 70 millions d’euros proposés par la ministre de la Santé « insuffisants »

Les 70 millions d’euros proposés par la ministre de la Santé ne sont pas suffisants. Le collectif Inter-Urgences, un des mouvements aux origines des grèves des urgences depuis la mi-mars, a annoncé la poursuite de leur mobilisation, lundi 17 juin dans la soirée.

Dans un communiqué, publié sur sa page Facebook, le collectif a jugé les propositions faites par la ministre de la Santé Agnès Buzyn « insuffisantes ». « Le collectif a donc voté la poursuite du mouvement de grève », poursuit-il. 120 services seraient concernés.

Ils détaillent ensuite les propositions de la ministre. Vendredi, elle avait tenté d’apaiser la colère des services d’urgences hospitalières, qui dure depuis trois mois, en proposant des mesures immédiates à hauteur de 70 millions d’euros. 55 millions doivent être consacrés à la généralisation et la revalorisation d’une prime de risque de 100 euros net mensuels, versée dès juillet à tous les professionnels des services d’urgence, hors médecins.

Le collectif Inter-Urgences reconnaît qu’il s’agit là d’un « effort », mais « bien loin » des 300 euros d’augmentation de salaire demandés. Il rappelle que pour un budget 2019 de 82 milliards d’euros, une enveloppe de 70 millions, comme le propose Agnès Buzyn, représenterait « une augmentation de « 0,08 % ». « Ce qui paraît bien peu pour répondre à la crise majeure que traversent les services d’urgences », estime le collectif Inter-Urgences.

Autre revendication des grévistes, une augmentation des effectifs, avec 10 000 postes supplémentaires. Une réclamation pour laquelle la ministre de la Santé a proposé une enveloppe de 15 millions d’euros, pour permettre « aux services d’urgences en tension » de « renforcer leurs effectifs paramédicaux durant la période estivale et de maintenir ainsi un maximum de lits ouverts ».

Mais dans le communiqué, le collectif Inter-Urgences, estime que cela ne représenterait qu’« une personne de plus pendant 60 jours » par service d’accueil des urgences. Il appelle à une action devant les agences régionales de santé (ARS) jeudi 20 juin et à une nouvelle manifestation nationale le 2 juillet.