L’Anticapitaliste Hebdo du NPA

Hebdo L’Anticapitaliste - 600 (27/01/2022) - Santé : passer de la colère à l’action !

Janvier 2022, par Info santé sécu social

Article publié dans le dossier : Mobilisé·e·s pour les salaires et les conditions de travail ! de ce numéro de l’Anticapitaliste

lI y eu les applaudissements, et puis l’obligation vaccinale les stigmatisant. Des hospitalierEs épuiséEs démissionnent à cause de la perte de sens de leur métier soumis aux impératifs économiques de ce gouvernement.

En 2021, plus de 1 300 étudiantEs en soins infirmiers ont abandonné leurs études, quand à l’Assistance publique-hôpitaux de Paris, il en manque 1 400, sans compter tous les autres métiers en souffrance. En quatre ans, plus de 5 000 lits ont été fermés faute de personnel, des services d’urgences ferment, des lits de réanimation manquent, et le tri des malades devient la règle. Pour 2022, la loi de financement de la santé est encore amputée des moyens indispensables à assurer l’accès au soin de toutes et tous, partout en France.

Contre la « mort programmée de l’hôpital public »

Cependant, depuis quelques semaines, une vague se lève. Partie de l’Est de la France, elle s’étend jusqu’aux rives de la Méditerranée, en passant par l’Île-de-France, vers l’Occitanie, la Bretagne, la Normandie… Les hospitalierEs se réunissent, tous les vendredis à 14 h, pour une minute de silence contre la « mort programmée de l’hôpital public ». Collectifs et syndicats y participent.

Par ailleurs des luttes catégorielles s’enchaînent, en ordre dispersé. Ambulanciers, sages-femmes, personnel des urgences, de réanimation, infirmiers anesthésistes, de bloc, la psychiatrie… ChacunE cherchant une reconnaissance professionnelle qui ne fut pas l’objet du Ségur. Celui-ci a plutôt contribué à diviser, voire opposer entre eux les métiers qui fondent l’hôpital public. Une augmentation de rémunération pour certainEs, des primes pour d’autres, et rien pour nombre d’agentEs.

Aujourd’hui, malgré le déplafonnement des heures supplémentaires rémunérées à 100 % pour les infirmières seules, le minimum vital n’est plus assuré. Ultime insulte faite à celles qui tiennent encore avec des salaires à 2 000 euros, l’Agence régionale de santé d’Île-de-France propose aux intérimaires des contrats à 3 000 euros mensuels doublés d’une prime de 4 000 euros pour six mois ou 7 000 euros pour 9 mois.

À ce jour, l’urgence absolue est à la mobilisation, dans l’unité la plus large, comme en décembre ou début janvier. Rejoindre la grève interprofessionnelle du 27 janvier, pour faire entendre les urgences sociales, sanitaires, éducatives, salariales !

CorrespondantEs