Les complémentaires

Capital : Mutuelle : la colère de ces retraités qui voient leur cotisation s’envoler jusqu’à +58%

il y a 2 mois, par infosecusanté

Capital : Mutuelle : la colère de ces retraités qui voient leur cotisation s’envoler jusqu’à +58%

Xavier Martinage

15/01/2024

Jusqu’à 58% de hausses sur les tarifs des complémentaires santé cette année pour certains assurés.

Depuis 2021, les cotisations pour l’assurance santé ne cessent d’augmenter, mettant à mal les retraités, dont ce poste de dépenses devient parfois le premier derrière l’alimentation.

L’annonce avait de quoi inquiéter en fin d’année dernière… Selon une enquête de la Mutualité française, les tarifs des complémentaires (mutuelles) doivent bondir en moyenne de 8,1% cette année. Dans le détail, les cotisations doivent subir une hausse de 7,3% à 9,9%, selon qu’il s’agisse de contrats individuels ou de contrats collectifs obligatoires. Problème, selon Le Parisien, pour de nombreux assurés, la note est bien plus salée que cela. C’est le cas de ce retraité depuis quatre ans qui ne cesse de voir la facture grimper : 7,3% en 2021, puis encore 12,8% l’année suivante, de nouveau 12,9% en 2023, et cette année… 15,5% !

Au total, en quatre ans, sa cotisation mensuelle chez Axa a déjà bondi de 58%. Un gouffre financier pour lui et sa famille qui est accentué puisqu’il est propriétaire de son logement. « L’assurance santé est même devenue le principal poste de dépenses récurrentes derrière l’alimentation », explique-t-il au Parisien. C’est pire pour ce retraité du Var qui n’avait subi avec sa femme que des hausses relatives ces dernières années, de l’ordre de 3 à 5%. Mais cette année, c’est la douche froide : l’échéancier de son assureur Harmonie Mutuelle bondit de 258 à 360 euros, soit 40% de hausse en un an et une perte de 1 200 euros sur l’année.

Les retraités considérés comme des « vaches à lait »

La faute à qui et à quoi ? Selon nos confrères, Harmonie Mutuelle aurait indiqué à l’assuré d’abord qu’il avait changé de catégorie d’âge, mais surtout justifié ces hausses par les transferts de charges de l’Assurance maladie vers les mutuelles. Un autre septuagénaire, qui n’enregistre une hausse « que » de 12% en 2024, va tout de même devoir régler 6 408 euros pour l’année 2024. Il déplore auprès du Parisien que l’on considère les retraités comme des « vaches à lait ». Si lui a les moyens de pouvoir payer, il regrette que des Français soient certainement amenés à s’en passer.

Quelle solution face à ces hausses intempestives ? Se renseigner auprès de la concurrence ? C’est possible évidemment, mais les écarts de tarifs devraient être minimes. Mais certains, échaudés par des hausses si importantes, veulent changer coûte que coûte, au moins symboliquement. Ces retraités se demandent même si, en payant de telles sommes, cela reste intéressant de prendre une mutuelle. De façon structurelle, « les dépenses de santé augmentent plus vite que la richesse produite », dépeignait au mois de décembre le président de la Fédération nationale de la Mutualité française, Éric Chenut.