Parti Socialiste

Lequotidiendumedecin.fr : Mutuelle de la Sécu, médecins salariés dans les dispensaires : les remèdes étatiques du Dr Montebourg

Décembre 2016, par infosecusanté

Mutuelle de la Sécu, médecins salariés dans les dispensaires : les remèdes étatiques du Dr Montebourg

Cyrille Dupuis

19.12.2016

Invité vendredi sur LCI, Arnaud Montebourg, candidat à la primaire à gauche, a levé le voile sur deux mesures radicales de son programme santé : la mise en place d’une « mutuelle de la Sécurité sociale » et le salariat de médecins dans des dispensaires créés, là encore, par le secteur public.

L’ancien ministre de l’Économie et du Redressement productif considère que la Sécurité sociale « n’est pas menacée » financièrement et qu’il n’y a pas donc pas lieu de lui administrer un quelconque remède de cheval. « Il n’est pas nécessaire de la privatiser ou de la désétatiser comme propose M. Fillon pour prétendument la sauver alors qu’elle n’est pas en danger », résume-t-il.

Au contraire, Arnaud Montebourg propose de mettre en place « une mutuelle de la Sécurité sociale à prix modéré », « moins chère », afin de permettre à quelque deux millions de personnes d’accéder aux soins. Il affirme à cet égard que la Sécurité sociale « gère mieux » que le privé », avec des frais de gestion limités à « 6 % » pour le secteur public contre « parfois deux fois plus pour les mutuelles ». « Ça, il faudrait l’enseigner à M. Fillon qui ne s’en est pas rendu compte », ironise-t-il alors que le candidat de la droite a essuyé un tir de barrage sur son programme santé avant de tenter de clarifier sa position sur la place de la solidarité obligatoire et des complémentaires.

Praticiens surchargés

Pour combattre cette fois les déserts médicaux « ruraux et urbains où il y a 2,5 millions de personnes », Arnaud Montebourg envisage de « salarier les médecins » au sein de nouveaux « dispensaires » créés directement par la Sécurité sociale dans les locaux des maisons médicales construites par les collectivités qui ne parviennent pas à attirer les médecins.

Le socialiste prétend que cela « coûterait moins cher que la tarification à l’acte » et que la profession y trouverait son compte dès lors que « beaucoup de médecins libéraux veulent changer de vie » et sont « surchargés ».