Complementaires santé

L’Express - Couverture maladie : vers un geste pour les moins aisés

Septembre 2018, par Info santé sécu social

Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 09/09/2018

Les familles les moins aisées auront-elles bientôt accès directement à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) à un prix modéré ?

L’idée est très sérieusement envisagée si l’on en croit la rédaction des Echos.
Selon le quotidien économique, le gouvernement veut faire disparaître les trois contrats types mis en place avec la réforme de 2015 et la refonte de l’aide à la complémentaire santé (ACS). Tout cela pour les remplacer par le panier de soins de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), proposée actuellement aux ménages les plus modestes.

Simplifier le système
Cette proposition ferait partie, selon la même source, du plan pauvreté qui dévoilé le 13 septembre et serait inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019. Elle s’inscrit surtout dans une optique de simplification du système qui est en place.

Fin 2017, 5,52 millions de personnes avaient bénéficié de la CMU-C. Dans le même temps, 1,58 million de personnes ont obtenu une attestation ouvrant droit à l’aide à l’ACS. Cette aide s’adresse aux personnes aux revenus modestes (moins de 981 euros par mois pour une personne seule), mais supérieurs au plafond d’attribution de la CMU-C (727 euros pour une personne seule).

Or, le système actuel conduit la moitié des personnes qui pourraient recourir à l’ACS à y renoncer. L’accès aux soins est réduit pour les pauvres : 5 % des Français ne sont pas couverts par une complémentaire santé, mais dans les 20 % les plus pauvres, ce taux monte à 12 %.

"Pas une nationalisation de la couverture complémentaire"
Dans le futur système, il ne subsisterait plus qu’un type de garantie : la CMU-C. Les actuels bénéficiaires de l’ACS devraient contribuer financièrement pour être couverts, à un prix modéré. "C’est un système plus simple, il ne s’agit absolument pas d’une nationalisation de la couverture complémentaire", confie une source gouvernementale aux Echos.

En 2017, parmi les personnes ayant reçu une attestation ACS, 76,9 % "l’ont effectivement utilisée pour souscrire un contrat de complémentaire santé labellisée", soit 1,2 million de personnes, selon un rapport du Fonds CMU paru en juin. Avec un montant moyen annuel de 309 euros par bénéficiaire, les déductions ACS représentent un budget de 324 millions d’euros, soit une évolution de 3,6% - contre 9,1% en 2016.