Retraites : Philippe n’a pas convaincu les libéraux, bien au contraire !

Paris, le lundi 16 décembre 2019

On savait déjà que le discours d’Edouard Philippe et ses paroles rassurantes sur son refus de commettre un « hold up » sur les réserves des caisses complémentaires de retraite des professions libérales n’avaient pas réellement convaincu. Il semble désormais qu’elles auraient même eu tendance à échauder davantage les esprits.

Ainsi, le collectif SOS Retraites songe désormais à appeler les professions libérales à faire grève dès le 3 janvier, soit un mois avant la date initialement fixée (le 3 février).

Dernière chance
Selon des informations de l’hebdomadaire Le Généraliste, un premier appel à la cessation des activités serait lancé du 3 au 6 janvier avant une grève illimitée à partir du 3 février, si les revendications des libéraux ne sont pas prises en compte.

De son côté, la CSMF (Confédération des syndicats médicaux Français) rappelle les points d’achoppement spécifiques au corps médical : « les réserves accumulées restent à notre profession mais la CARMF disparait et nous ne savons toujours pas qui va les gérer. Il serait bien entendu inacceptable qu’elles ne le soient pas par les médecins libéraux. Nous savons que nos cotisations baisseront de 25% mais nos pensions, quant à elles, baisseront de 33%. C’est le nivellement par le bas. La valeur du point sera gérée par les partenaires sociaux sous tutelle de l’État avec une sous-représentativité des professions libérales ».

Le son de cloche est le même chez les autres syndicats représentatifs et en particulier la FMF (Fédération des médecins de France) qui souligne : « après cette prise de parole du Premier Ministre les incertitudes demeurent et se multiplient, et l’inquiétude grandit car la réforme reste en l’état pénalisante (baisse des retraites, disparition de la CARMF, portion congrue dans la gouvernance du régime universel, effets incertains sur le contrat conventionnel, …) et donc inacceptable pour les médecins libéraux. Les questions ne manqueront pas lors de la réunion du 7 janvier 2020 ».

Réunion que Jean-Paul Ortiz a qualifiée de « dernière chance » dans une interview accordée au JIM.

X.B.