Les retraites

Le HuffPost - Pour Le Maire, le compromis sur les retraites n’a jamais été "aussi proche"

Janvier 2020, par Info santé sécu social

Le HuffPost avec AFP

RETRAITES - Une première piste vers la sortie alors que le mouvement contre la réforme des retraites entame sa 33e journée ? Invité de France Inter ce lundi 6 janvier au matin à l’aube d’une semaine décisive, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a réagi aux propositions émises pendant le week-end par Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a plaidé dimanche pour l’organisation d’une “conférence de financement” du système de retraite distincte du projet de loi actuellement en préparation, alors que le syndicat reste opposé à l’instauration d’un âge pivot.

“Banco pour cette conférence”, a insisté Bruno Le Maire, même s’il a estimé que l’âge pivot est “une bonne solution”, alors que le Premier ministre ouvrira mardi une séance de discussions avec les partenaires sociaux pour sortir du conflit sur la réforme des retraites. “Mais ne préjugeons pas à l’avance des résultats de cette conférence”, a-t-il ajouté.

Bruno Le Maire a aussi jugé que l’idée d’une décote temporaire en cas de départ à la retraite avant l’âge pivot, telle qu’évoquée par le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, était “une très bonne proposition”. “Tout ce qui nous permet de sortir du face-à-face, du conflit (...), tout est bon”, a-t-il encore affirmé.

Des propos qui font également écho à ceux tenus par Marc Fesneau, ministre des Relations avec le parlement, ce lundi sur Sud Radio. Comme Bruno Le Maire, il a assuré que le gouvernement allait regarder la proposition de la CFDT sur la “conférence de financement”, faisant valoir la volonté de l’exécutif à trouver un compromis.

“Que Laurent Berger et d’autres centrales syndicales puissent dire qu’il y a un sujet de financement, et regardons, et remettons-nous autour de la table pour en parler, c’est plutôt une bonne nouvelle et donc on va regarder dans les jours qui viennent. [...] il faut expertiser les choses, voir dans quel calendrier ça peut se faire, est-ce compatible avec la volonté du président de la République exprimée lors de ses voeux de trouver un compromis rapide”, a ainsi commenté Marc Fesneau.

Ce dernier a également confirmé qu’un texte était parti au Conseil d’État, soulignant que le travail parlementaire, qui “amende, corrige, apporte des compléments”, “permettra d’étoffer ce texte” de réforme du système de retraites.“Les députés auront le dernier mot”, a-t-il ajouté, car “c’est par la voie parlementaire que nous avons choisi de passer”.