Le chômage

Le HuffPost - Coronavirus : la réforme de l’assurance chômage reportée

Mars 2020, par Info santé sécu social

La ministre du Travail indique que la réforme entrera en vigueur au 1er septembre et non au 1er avril comme c’était prévu.

Le HuffPost avec AFP

La réforme de l’indemnisation du chômage, qui devait entrer en vigueur le 1er avril, va être reportée au 1er septembre, a annoncé la ministre du Travail Muriel Pénicaud sur BFMTV et RMC ce lundi 16 mars, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

“J’ai proposé le report du 1 avril au 1er septembre”, a-t-elle déclaré, précisant : Les règles ne changent plus au 1er avril, je publierais un décret bientôt.” Une réponse à la très grande majorité des syndicats de salariés qui réclamaient ce report depuis quelques semaines, et l’accélération de la crise du coronavirus.

“La réforme a été conçue dans un contexte qui n’a plus rien à voir avec celui que nous connaissons aujourd’hui”, a justifié sur BFMTV et RMC la ministre, qui publiera un décret de report d’ici 48 heures.

Cette réforme durcit notamment le calcul de l’allocation pour les “permittents”, ces travailleurs qui alternent contrats courts et périodes de chômage et qui sont nombreux dans les secteurs les plus touchés par la crise, comme le tourisme, la restauration ou l’événementiel. Elle est depuis le début vivement critiquée par les syndicats qui demandent son abandon.

La ministre a annoncé également la mise en place d’un “système similaire au chômage partiel” pour les personnes employées à domicile (assistantes maternelles, femmes de ménage...) qui n’ont plus de travail ou ont moins de travail.

Les employeurs continueront de les rémunérer à hauteur de 80% de leur salaire habituel et ils se feront ensuite rembourser. “Elles toucheront 80% de leur salaire, l’employeur fera l’avance et on le remboursera par le Cesu”, a expliqué Pénicaud.

L’occasion pour elle de lancer un appel aux entreprises : “ne licenciez pas.” ”Si vous êtes en difficulté d’activité économique, ne licenciez pas. Mettez tout le monde au chômage partiel”, a-t-elle exhorté pour éviter “la casse sociale.”