Le reportage :
https://www.arte.tv/fr/videos/100103-000-A/usa-discrimination-a-la-maternite/
La première puissance mondiale fait état d’un triste bilan : les mères meurent plus souvent en couches que dans les autres pays riches…
Plus précisément : les Afro-américaines ont trois fois plus de risques de mourir en donnant naissance que des femmes blanches. A New-York, le risque est même huit fois plus élevé... La mortalité infantile chez les bébés noirs est, elle aussi, près de trois fois plus élevée que chez les nouveau-nés blancs.
Pendant longtemps, le corps médical pointait du doigt des facteurs aggravants qui touchent cette population : l’obésité, le diabète ou le manque de couverture santé. Pourtant, il semblerait que le problème se situe ailleurs. Une femme noire diplômée et avec de bons revenus a plus de risques de perdre son enfant qu’une femme blanche à faibles revenus...
Peu à peu, la parole se libère. Sensibilisée par sa propre expérience, victime d’une embolie pulmonaire, la championne de tennis multimillionnaire, Serena Williams, a dénoncé le traitement des femmes noires qui accouchent et dont la douleur et les complications post-partum ne sont pas prises au sérieux par les équipes médicales.
Dans la majorité des cas, celles-ci pourraient être sauvées.
Comment expliquer cette différence de considération ? Ces femmes afro-américaines seraient-elles victimes d’un racisme latent au sein même des hôpitaux ? Joe Biden en a fait un thème de campagne électorale dont Kamala Harris, sa colistière afro-américaine, serait chargée en cas de victoire.