Covid-19 (Coronavirus-2019nCoV) et crise sanitaire

Huff-post - Covid : le pic de la deuxième vague "a été franchi", selon Santé publique France

Novembre 2020, par Info santé sécu social

AFP
Le pic de la deuxième vague

CORONAVIRUS - Le pic de la seconde vague de l’épidémie de Covid-19 en France a vraisemblablement été franchi, a indiqué vendredi l’agence sanitaire Santé publique France, qui appelle toutefois à maintenir les “mesures de prévention”.

“Même si les indicateurs restent à des niveaux élevés, leur observation suggère que le pic épidémique de la seconde vague a été franchi”, a expliqué l’agence sanitaire dans un communiqué accompagnant la publication de son point épidémiologique hebdomadaire.

Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, est plus nuancé sur le sujet.

“Une série d’éléments suggèrent qu’on est au pic, ou pas loin en tout cas, dans certaines régions. Néanmoins, c’est encore un peu tôt pour pouvoir totalement l’affirmer. Cette seconde vague est arrivée plus lentement que la première, mais elle semble s’inscrire dans la durée. Actuellement, on a encore une circulation du virus importante en France en termes de nouveaux cas chaque jour”, déclare-t-il au Monde.

Il estime par ailleurs que l’objectif de descendre à 5000 nouveaux cas par jour voulu par le gouvernement devrait être atteint après les fêtes. “Je pense que nous atteindrons ce niveau plutôt après Noël, voire début janvier”.

Des effets en lien avec le couvre-feu
Selon Santé publique France, “les résultats actuels permettent de constater une diminution franche de tous les indicateurs, plus marquée dans les premières métropoles mises sous couvre-feu”.

L’agence sanitaire estime que ces mesures ont eu “un effet direct” : c’est en effet ce que semble prouver “la temporalité entre la mise en application du premier couvre-feu et l’inversion de la tendance une dizaine de jours plus tard”.

Les premiers couvre-feux avaient démarré le 17 octobre dans certaines métropoles (dont Paris, Lyon ou Marseille), au moment où commençaient les vacances de la Toussaint. La deuxième salve de couvre-feux avait débuté dans d’autres métropoles (dont Nice) le 24 octobre. Puis le confinement avait pris effet dans toute la France à partir du 30 octobre.

Le nombre de morts “semble se stabiliser”
Pour la semaine du 9 au 15 novembre, on observe une baisse simultanée du nombre de nouveaux cas de contamination confirmés (-40%), des hospitalisations (-13%) et des admissions en réanimation (-9%).

Le nombre de morts, lui, “semble se stabiliser pour la première fois après plusieurs semaines d’augmentation” : il s’est élevé à 3756 pour la semaine du 9 au 15 novembre, contre 3817 la précédente.

C’est également “la première fois” depuis le début de la seconde vague que les hospitalisations et les admissions en réanimation diminuent d’une semaine à l’autre, selon SpF : 17.390 contre 19.940 la semaine précédente pour les premières, et 2761 contre 3037 pour les deuxièmes.

Enfin, “182.783 nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés par RT-PCR et tests antigéniques” la semaine du 9 au 15 novembre, contre 305.135 la précédente.

Des “résultats encourageants” qui ne doivent pas faire baisser la garde
Le taux de positivité des tests RT-PCR (proportion du nombre de cas positifs sur le nombre total de gens testés) est lui aussi en baisse (16,2% contre 19,7%).

Pour autant, “le maintien des mesures de prévention reste d’actualité”, insiste Santé publique France : “Ces résultats encourageants (...) ne doivent pas faire oublier qu’en attendant les traitements et les vaccins, les seuls moyens pour freiner l’épidémie et réduire son impact sur le système de soins et la mortalité demeurent l’adoption des mesures de prévention individuelles, associées aux mesures collectives”.

Jeudi soir, le ministre de la Santé Olivier Véran avait déjà prévenu que le confinement n’était “pas terminé” et qu’il n’était “pas d’actualité de déconfiner le pays”, malgré l’amélioration des indicateurs.