Politique santé sécu social de l’exécutif

Le Généraliste - #Pronosticmentalengagé, les étudiants en santé lancent une campagne pour leur santé psychique

Novembre 2020, par Info santé sécu social

PAR AMANDINE LE BLANC - PUBLIÉ LE 16/11/2020

Comme leurs aînés, les étudiants en santé ont été particulièrement mobilisés toute l’année dans cette crise sanitaire.

Mener de front l’épidémie et leurs études est un challenge pour les professionnels de santé de demain, une récente étude du CNA (centre national d’appui) mettait récemment en évidence les impacts de cette crise sanitaire sur la santé mentale des étudiants en santé, en particulier ceux préparant examens, concours etc. Lorsqu’en plus ce contexte déjà compliqué s’accompagne d’une grande réforme du premier cycle des études de santé, mise en place à la rentrée 2020, la situation devient potentiellement dangereuse pour les étudiants qui ont décidé de tirer la sonnette d’alarme.

La réforme du premier cycle a pris du retard

Les différentes associations étudiantes en santé, dont l’Anemf (Association nationale des étudiants en médecine de France) se sont réunies pour lancer une campagne vidéo sur les réseaux sociaux, intitulée #Pronosticmentalengagé. Ils poussent un coup de gueule contre la réforme du premier cycle des études en santé, menée sans moyens et avec le risque d’aggraver la détresse psychologique des futurs professionnels. « Nos formations ne seront pas sacrifiées sur l’autel d’une réforme », soulignent-ils dans la vidéo. Ils y demandent notamment des moyens pour l’enseignement supérieur afin de financer une mise en place correcte de cette réforme. « Après des mois de négociations, rien n’avance, les universités ne sont pas prêtes », dénoncent-ils. « La mascarade a assez duré  ! Stop à une R1C qui se révèle pire que la Paces. Ne jouons plus avec la santé mentale des étudiants et offrons leur une vraie formation », s’insurge sur les réseaux sociaux, Morgane Gode-Henric, présidente de l’Anemf. Pour éviter une nouvelle promotion sacrifiée et une formation bâclée qui aura des conséquences aussi sur les patients de demain, les étudiants en santé ont donc décidé d’interpeller le ministère de l’Enseignement supérieur avec cette campagne.