Covid-19 (Coronavirus-2019nCoV) et crise sanitaire

Le Monde - Covid-19 : le rythme de transmission en Europe, notamment en Allemagne, est « très préoccupant », selon l’OMS

Novembre 2021, par Info santé sécu social

CORONAVIRUS ET PANDÉMIE DE COVID-19

D’après l’Organisation mondiale de la santé, l’Europe est « de nouveau à l’épicentre » de l’épidémie, laquelle pourrait causer la mort d’un demi-million de personnes supplémentaires sur le continent d’ici à février.

Le Monde avec AFP
Publié le 4/11/2020

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est alarmée, jeudi 4 novembre, du rythme « très préoccupant » de transmission du Covid-19 en Europe, qui pourrait déboucher sur un demi-million de morts supplémentaires sur le continent d’ici à février. L’Allemagne est en particulier touchée par une quatrième « massive », selon le gouvernement d’Angela Merkel.

La pandémie due au coronavirus a fait au moins 5 020 845 morts dans le monde depuis que le bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine a fait état de l’apparition de la maladie à la fin de décembre 2019, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles jeudi 4 novembre. A elle seule, l’Europe a enregistré plus de 1,4 million de décès.

L’OMS s’inquiète du rythme de transmission « très préoccupant »
L’Organisation mondiale de la santé s’est alarmée, jeudi, du rythme « très préoccupant » de transmission du Covid-19 actuellement en Europe, qui pourrait déboucher sur un demi-million de morts supplémentaires sur le continent d’ici à février. « Nous sommes, de nouveau, à l’épicentre », a déploré le directeur de l’OMS Europe, Hans Kluge, lors d’une conférence de presse en ligne. « Si nous restons sur cette trajectoire, nous pourrions voir un autre demi-million de décès dus au Covid-19 dans la région d’ici à février », a-t-il affirmé.

Pour l’OMS, l’augmentation des cas s’explique par la combinaison d’une couverture vaccinale insuffisante et de l’assouplissement des mesures anti-Covid-19. Selon ces données de l’OMS Europe, les hospitalisations liées au Covid-19 « ont plus que doublé en une semaine ». Le nombre de nouveaux cas par jour est en hausse depuis près de six semaines consécutives en Europe, et le nombre de nouveaux morts par jour est en hausse depuis un peu plus de sept semaines consécutives, avec environ 250 000 cas et 3 600 décès quotidiens, selon les données officielles par pays compilées par l’AFP.

L’organisation a appelé à continuer à utiliser massivement les masques face à la pandémie. « Des projections fiables montrent que si nous parvenions à un taux d’utilisation de 95 % des masques en Europe et en Asie centrale, nous pourrions sauver jusqu’à 188 000 vies sur le demi-million de vies que nous risquons de perdre d’ici à février 2022 », a noté M. Kluge.

De son côté, l’Allemagne est frappée par une quatrième vague, « massive », touchant surtout les non-vaccinés, selon le gouvernement d’Angela Merkel. Le pays a enregistré jeudi un nombre inédit de nouvelles infections au Covid-19, avec 33 949 cas supplémentaires en vingt-quatre heures, selon l’Institut Robert-Koch. Le précédent record avait été atteint le 18 décembre 2020, avec 33 777 nouvelles infections.

« Nous connaissons actuellement une pandémie, essentiellement de non-vaccinés, et elle est massive », a jugé mercredi le ministre de la santé, Jens Spahn. « La quatrième vague de la pandémie se développe, hélas, comme nous le redoutions, parce que le nombre de vaccinés n’est pas suffisant », a abondé le président de l’Institut Robert-Koch, Lothar Wieler.

« Si la situation continue de se dégrader dans les hôpitaux au niveau régional, alors il est possible que de nouvelles restrictions soient mises en place uniquement pour les non-vaccinés », a ainsi mis en garde Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement. M. Spahn a appelé l’ensemble des régions, compétentes quant aux questions sanitaires, à durcir les règles pour les non-vaccinés en leur interdisant l’accès à certains lieux publics ou en exigeant un coûteux test PCR. Certaines, comme la Saxe ou le Bade-Wurtemberg, ont mis en œuvre de telles mesures ou sont sur le point de le faire.

La majorité des salariés américains tenus d’être vaccinés d’ici au 4 janvier
Des dizaines de millions de salariés américains devront être vaccinés contre le Covid-19 d’ici au 4 janvier, sous peine de devoir se soumettre à des tests très réguliers, a annoncé jeudi l’administration du président, Joe Biden. Cette obligation vaccinale, qui concerne les employés des entreprises de plus de 100 personnes, les travailleurs du monde médical et les salariés des sous-traitants d’agences fédérales, est l’une des mesures les plus radicales prise par le gouvernement des Etats-Unis pour tenter d’endiguer l’épidémie qui mine la reprise économique.

Le président Biden avait dévoilé cette mesure, censée toucher plus des deux tiers de la main-d’œuvre du pays, en septembre, lors d’un discours à la Maison Blanche. L’occasion, selon lui, de « tourner la page » du coronavirus et de serrer la vis aux millions d’Américains qui refusent encore de se faire vacciner.

Plusieurs entreprises, dont le géant de la viande Tyson Foods ou la compagnie aérienne United Airlines, avaient déjà préparé le terrain en imposant dès la fin de septembre la vaccination à leurs employés. Dernier en date, le constructeur automobile Ford a exigé de ses 32 000 employés qu’ils soient vaccinés d’ici au 8 décembre sauf en cas d’exemption religieuse ou médicale, selon plusieurs médias américains.

« Aujourd’hui est un jour historique pour notre pays, car le Royaume-Uni est désormais le premier pays au monde à approuver un antiviral qui peut être pris à la maison contre le Covid-19 », a déclaré le ministre de la santé, Sajid Javid, dans un communiqué. « Cela changera la donne pour les plus vulnérables et les immunodéprimés, qui pourront bientôt recevoir le traitement révolutionnaire », s’est-il réjoui.

Commercialisé sous le nom Lagevrio, le molnupiravir a été autorisé par l’Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé (ou MHRA, pour Medicines and Healthcare products Regulatory Agency, en anglais), pour une utilisation chez les personnes souffrant d’un Covid léger à modéré et présentant au moins un facteur de risque de développer une maladie grave (obésité, plus de 60 ans, diabète, maladies cardiaques). Les autorités sanitaires recommandent qu’il soit pris « dès que possible après un test positif », a précisé le ministère de la santé.