Psychiatrie, psychanalyse, santé mentale

Journal International de Médecine - Le bateau ivre de la pédopsychiatrie française

Février 2017, par Info santé sécu social

La mission d’information sur la psychiatrie des mineurs en France du Sénat a entendu ce 6 février les représentants du Collège national des universitaires de psychiatrie (CNUP) et de l’Association française fédérative des étudiants en psychiatrie (AFFEP). Ces dernières ont pointé du doigt les difficultés d’accès à la formation en pédopsychiatrie et sa « paupérisation ».

Les universitaires de psychiatrie chargés de la formation des futurs pédopsychiatres sont ainsi en net sous-effectif. Ainsi il n’y a en France que 27 postes de professeurs de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et une faculté de médecine sur cinq ne dispose pas de PUPH en pédopsychiatrie. Cette situation ne reflète pas les aspirations des internes en psychiatrie qui sont près d’un tiers à souhaiter se spécialiser dans ce secteur.

Devenir pédopsychiatre ou comment apprendre sans maître !

Le taux d’encadrement est donc « le plus faible des spécialités médicales » comme le souligne la représentante du CNUP, Marie-Rose Moro. Quant aux postes de clinicat, ils sont « dix fois moindres que dans certaines spécialités », estime-t-elle.

Elle a ainsi appelé de ses vœux à « réactualiser les effectifs universitaires de la pédopsychiatrie à la mesure des besoins de formation, de soin et de recherche » et que soient fixés le nombre d’universitaires en pédopsychiatrie et le nombre minimum de pédopsychiatres à former chaque année en France, en particulier, dans le cadre de la réforme du diplôme d’études spécialisées (DES).

Rappelons que dans le cadre du projet de réforme des DES il est actuellement prévu un diplôme de psychiatrie de quatre ans, avec une option de pédopsychiatrie d’un an.

Frédéric Haroche