Industrie pharmaceutique

Lequotidiendumedecin.fr : Lévothyrox : Agnès Buzyn reconnaît un défaut d’information

Septembre 2017, par infosecusanté

Lévothyrox : Agnès Buzyn reconnaît un défaut d’information

Dr Lydia Archimède

| 06.09.2017

À l’issue d’une réunion avec les associations de patients, La ministre de la Santé Agnès Buzyn a reconnu « un défaut d’information » sur le changement de formule du Lévothyrox. Un groupe de travail va être mis en place « pour mieux informer les patients et les professionnels de santé sur les médicaments ».

La ministre a donc appelé à un débat apaisé. « Les patients rencontrent des effets secondaires réels, il ne faut pas les minimiser. Mais ils sont passagers pour la plupart d’entre eux », a-t-elle souligné. Elle s’est voulu rassurante en rappelant que la nouvelle formule du Lévothyrox « est commercialisée depuis une dizaine d’années aux Etats-Unis, sans alerte sanitaire à déplorer ».

Ouvrir le marché aux génériques

Et d’insister : « Le seul danger pour la santé des patients est d’arrêter leur traitement. Ils trouveront le bon dosage avec l’aide de leur médecin. »

Agnès Buzyn a aussi annoncé que les autorités réfléchissaient à ouvrir le marché à d’autres génériques du Lévothyrox. « Nous réfléchissons aux moyens d’une ouverture du marché français à d’autres formules alternatives de la lévothyroxine », a-elle indiqué. « Le fait qu’une seule formule du Lévothyrox soit disponible pour les patients pose un problème », a-t-elle précisé.

L’intervention de la ministre survient alors que le débat s’est emballé sur les réseaux sociaux et l’intervention de personnalités comme Anny Duperey. « Le vent de panique provoqué et relayé sur les réseaux sociaux et certains médias n’est pas légitime », avait réagi le Collège de la médecine générale dans un communiqué. Le Collège demandait aux patients présentant des symptômes inhabituels de « consulter leur médecin » avertissant que toute « décision d’arrêt intempestif du traitement » serait « dangereuse ».