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L’express.fr : 47 000 étudiants concernés par un service sanitaire dès la rentrée

Février 2018, par infosecusanté

47 000 étudiants concernés par un service sanitaire dès la rentrée

Le gouvernement souhaite que les étudiants médecins, sages-femmes ou infirmiers mènent, durant leurs études, des missions de prévention auprès de différents publics.

Selon Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, cinq thèmes "prioritaires" mais non "exclusifs" d’intervention ont été retenus pour ces missions.

Le gouvernement a esquissé ce lundi les contours du futur service sanitaire. Dès la rentrée 2018, il souhaite que 47 000 futurs médecins, sages-femmes ou infirmiers conduisent des missions de prévention dans les écoles, les entreprises, les maisons de retraite et autres "milieux" de vie, ont annoncé, depuis Angers, les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur, Agnès Buzyn et Frédérique Vidal.

Cette réforme était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Présentée comme "une première en Europe", elle s’appuie sur les recommandations d’un rapport du professeur Loïc Vaillant.

Des missions de prévention dans les cursus

Selon Agnès Buzyn, cinq thèmes "prioritaires" mais non "exclusifs" d’intervention ont été retenus : animer des ateliers pour apprendre aux enfants les bienfaits d’une bonne alimentation et de l’activité physique, prévenir les addictions (alcool, tabac... ) chez les ados ou encore les informer sur la vie sexuelle et les moyens de contraception...

Dans un premier temps, des missions de prévention seront intégrées dans les cursus des étudiants en médecine, maïeutique, pharmacie, soins dentaires et infirmiers, et kinésithérapie, soit 47 000 personnes par an. Avant d’être généralisées, en 2019, à toutes les formations en santé (ergothérapie, orthophonie, etc), portant le total des troupes à 50 000 étudiants par an.

Des expérimentations dès mars

"Obligatoire pour l’obtention du diplôme", le service sanitaire sera étalé sur 3 mois, de manière continue ou non et sans rallonger la durée des études. Dès le mois de mars, des expérimentations seront lancées dans des "territoires précurseurs" : Angers, Clermont-Ferrand, Caen et Dunkerque.

À Angers, de futurs médecins sont ainsi déjà intervenus, en binôme avec des étudiants pharmaciens ou infirmiers, dans des collèges et lycées de zones sensibles, où un renoncement aux soins "plus important que la moyenne nationale" est "associé à de moins bons indicateurs de santé", selon le rapport du Pr Vaillant.

Une expérience qui répond aux ambitions du service sanitaire, censé favoriser la collaboration entre professionnels tout en luttant contre les inégalités territoriales d’accès aux soins. La prévention est l’un des piliers de la stratégie nationale de santé face aux "coûts sociaux considérables" de l’obésité (20,4 milliards d’euros), de l’alcool (15 milliards) ou du tabac (26,6 milliards).