Daniel Roucous
« Pas d’amiante dans nos écoles ! » C’est ce qu’ont exigé des milliers de manifestants à l’appel de l’Andeva, vendredi 12 octobre, à la gare Montparnasse.
C’était joint à eux les lycéens et leurs profs du lycée Georges Brassens de Villeneuve-le Roi (94) qui ont au-dessus de leurs têtes 3 000 m2 de plafonds amiantés et demandent en vain l’intervention des pouvoirs publics comme l’explique Louis Boyard de l’UNL-Union natioale des lycéens
Leur but : « faire du désamiantage des écoles une grande cause nationale » car il en va de « la santé de nos enfants » s’inquiètent parents et grands-parents d’élèves.
Selon eux « 85% des 63 000 établissements scolaires français sont amiantés » parce qu’ils ont été construit avant 1997, année d’interdiction de l’amiante.
Comment faire et est-ce possible ?
L’Andeva dont l’interview de son président, Alain Bobbio, paraîtra en vidéo lundi sur notre site, demande :
« un repérage de l’amiante dans tous les établissements scolaires publics et privés
– la mise en ligne publique des DTA-dossier technique amiante
– des travaux de désamiantage pendant les vacances scolaires, en l’absence des élèves et par des entreprises qualifiées,
– un plan d’éradication totale de l’amiante des écoles, collèges et lycées dans chaque région, avec priorité aux établissements les plus dégradés comme celui de Villeneuve-le-Roi.
Quant à savoir si c’est possible, l’exemple andalou en Espagne montre qu’il suffit d’une décision politique pour pouvoir. Les enseignants, parents et élèves ont obtenu du gouvernement d’Andalousie :
– un inventaire de l’amiante dans toutes les écoles
– un engagement à les désamianter toutes d’ici 2020 avec priorité aux établissements les plus dégradés
– un budget de 60 millions d’euros.
La santé de nos enfants mais aussi du personnel vaut bien cela non !