Les deserts médicaux

Lequotidiendumedecin.fr : 167 000 Françaises vivent dans un désert obstetrique

Janvier 2019, par infosecusanté

167 000 Françaises vivent dans un désert obstétrique

24.01.2019

Selon une étude de la DREES publiée ce jeudi, 167 000 Françaises vivent dans un désert obstétrique. Ces femmes « résident dans une commune sous-dense en sages-femmes » et située « à 45 minutes ou plus de la maternité la plus proche », indique l’étude.

La France compte environ 13 000 communes considérées comme « sous-denses » en sages-femmes, parce qu’elles regroupent les 12,5 % de la population « ayant l’accessibilité la plus faible » à ces professionnelles de santé, précise le rapport de la Direction de la recherche des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Ce qui correspond à « près de 8,3 millions de personnes, dont 1,6 million de femmes âgées de 15 à 49 ans », dites « en âge de procréer ».

Des difficultés d’accès

En superposant cette carte avec celle des « personnes habitant à 45 minutes ou plus de la maternité la plus proche », il apparaît dans l’étude que « 1,5 % de la population rencontre ces deux difficultés, soit 968 000 personnes, dont 167 000 femmes en âge de procréer ». « Cette proportion s’élève à 5,4 % en retenant le seuil à 30 minutes », ajoute la DREES, qui souligne que le cumul « d’une faible accessibilité » aux sages-femmes et l’« éloignement » aux maternité peut entraîner « des difficultés de suivi de grossesse ».

Si les effectifs de sages-femmes ont augmenté de 3 % par an entre 1999 et 2017 – soit « plus vite que l’ensemble de la population » – en revanche, le nombre de maternités a diminué de près de 40 % en métropole entre 1996 et 2016, passant de plus de 800 à moins de 500. Et l’avenir de certaines, telles que les maternités de Creil, Mayenne, Thann, Altkirch (Haut-Rhin) ou Guingamp, reste bien incertain.