Assistance Publique des Hopitaux de Paris (AP-HP)

Le Monde.fr : Les hôpitaux de Paris ont perdu 80 millions d’euros de factures impayées

Octobre 2016, par infosecusanté

Les hôpitaux de Paris ont perdu 80 millions d’euros de factures impayées

Le Monde.fr avec AFP

05.10.2016

Un bug informatique a fait perdre à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) 80 millions d’euros de factures. C’est ce que révèle un rapport de la chambre régionale des comptes, mentionné par Le Canard Enchaîné dans son édition du mercredi 5 octobre.

Dans ce document, « encore confidentiel », portant sur la gestion de l’AP-HP entre 2010 et 2014, la juridiction administrative épingle la perte de « l’ensemble des informations nécessaires pour facturer et relancer les patients qui n’avaient pas encore payé ».

Le basculement vers un nouveau logiciel de gestion financière, survenu en 2011, est à l’origine de cette situation.

Perte « réelle et définitive » de 80 millions

Le total de ces créances s’élevait à 138,5 millions d’euros, mais une partie était « juridiquement éteinte », cite l’hebdomadaire. Le reste, soit 80 millions d’euros, « peut être considéré comme une perte réelle et définitive par l’établissement », note la chambre, citée par la publication satirique.

Ce montant a été « inscrit de manière transparente dans les comptes 2014 adoptés par le Conseil de surveillance en 2015 », a réagi l’institution parisienne, contactée par l’Agence France-Presse, soulignant que « cette perte » correspondait à « des créances entre 2001 et 2010 ».

Rémunération de l’ancienne dirigeante de l’AP-HP

Le rapport, dont les conclusions définitives ont été adoptées le 17 mai, s’est également intéressé à la rémunération de l’ancienne dirigeante de l’AP-HP, Mireille Faugère, aujourd’hui conseillère maître à la Cour des comptes.

Sur autorisation d’un courrier ministériel son salaire aurait été porté « à 300 000 euros bruts par an, contre 200 000 pour son prédécesseur ». Ce « traitement différencié n’était pas fondé sur une base réglementaire », souligne la chambre, citée par l’hebdomadaire, qui précise en outre que, lors de son départ, Mme Faugère a touché une prime de 125 000 euros brut