Europe

Libération - Royaume-Uni : les premiers effets de la vaccination sur le nombre de morts et d’hospitalisés

Juillet 2021, par Info santé sécu social

La pandémie de Covid-19

Dans cette nouvelle vague du Covid-19, le Royaume-Uni devance la France de quelques semaines. Son observation permet d’anticiper dans quelle mesure la vaccination permettra de limiter les morts et les hospitalisations.

par Olivier Monod et Julien Guillot
publié le 23 juillet 2021

La reprise de l’épidémie de Covid est en avance au Royaume-Uni par rapport à la France. L’archipel où près de 70% de la population a reçu au moins une dose de vaccin (contre 56% dans l’Hexagone) est un bon modèle pour voir si la flambée due au variant delta provoquera à nouveau un grand nombre de morts, ou si la vaccination permettra de protéger les personnes et les hôpitaux.

Libération a donc décidé de superposer sur un même graphique les deux dernières vagues de Covid outre-Manche. L’idée est de voir si la dynamique des hospitalisations et des décès se calque sur celle des cas. Attention, au vu de la dynamique épidémique dans les deux pays, on parle au Royaume-Uni de troisième vague, tandis que la France affronte sa quatrième.

Au Royaume-Uni, cette vague actuelle – la troisième donc –, en rouge, se traduit par une montée décalée dans le temps des décès par rapport à la précédente – la deuxième –, en gris. Cet écart est moins important pour les hospitalisations. Ces données sont concordantes avec les données d’efficacités des vaccins. Nous mettrons à jour ce graphique dans les semaines à venir pour observer l’évolution de la situation.

Pour le moment, il semble donc cohérent de s’attendre à un nombre de morts bien moins important que ce qu’il aurait été sans vaccination.

Malheureusement, cela ne signifie pas que les hôpitaux ne seront pas en tension. En effet, la grande contagiosité du variant et le nombre encore important de non vaccinés laissent penser que les hospitalisations vont atteindre des niveaux assez élevés. Les dernières modélisations de l’équipe de suivi des maladies infectieuses de Montpellier envisagent un pic en réanimation entre 2 000 et 7 000 lits, selon les scénarios.

Pour Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique invité par le Sénat pour s’exprimer sur la crise sanitaire, « on va se retrouver dans une situation très complexe fin août […] c’est à ce moment-là qu’on va avoir un impact sur le système de soin ».