Industrie pharmaceutique

Boursiers.com : Vaccins : 1.000 dollars de profits par seconde pour Pfizer, Moderna et BioNtech

Novembre 2021, par infosecusanté

Boursiers.com : Vaccins : 1.000 dollars de profits par seconde pour Pfizer, Moderna et BioNtech

Le 16/11/2021

Ils font partie des grand gagnants de la crise sanitaire... Pfizer, Moderna et BioNtech, qui produisent les vaccins les plus utilisés dans le monde contre le coronavirus, réalisent un profit combiné de 65.000 dollars par minute, selon la People’s Vaccine Alliance, qui milite pour une meilleure répartition des vaccins à travers le monde.
Problème : ces sociétés ont vendu la majorité des doses aux pays riches, laissant de côté les autres. "Pfizer et BioNTech ont livré moins de 1% de leurs stocks de vaccins aux pays à faible revenu, tandis que Moderna n’en a livré que 0,2%. Pendant ce temps, 98% des habitants des pays les plus pauvres ne sont pas complètement vaccinés", dénonce l’alliance dans un communiqué.

Obscène
"Il est obscène que seules quelques entreprises fassent des millions de dollars de profits chaque heure, alors que seulement 2% des personnes dans les pays à faible revenu ont été entièrement vaccinées contre le coronavirus", déclare Maaza Seyoum de la People’s Vaccine Alliance Africa. Selon elle, Pfizer, BioNTech et Moderna ont utilisé leurs monopoles pour donner la priorité à la plupart des contrats avec les pays les plus riches et les plus rentables.

La People’s Vaccine Alliance a examiné les résultats financiers des entreprises et estime qu’à elles trois, elles réaliseront des bénéfices avant impôts de 34 milliards de dollars cette année, soit 65.000 dollars par minute ou 93,5 millions de dollars par jour. Bien loin devant Astrazeneca ou Johnson & Johnson, qui ont fait le choix de proposer leurs vaccins à prix coûtant.

Financement public
"Bien qu’elles aient reçu un financement public de plus de 8 milliards de dollars, les trois sociétés ont refusé les appels à transférer d’urgence la technologie et le savoir-faire sur les vaccins avec des producteurs compétents dans les pays moins développés via l’Organisation mondiale de la santé (OMS)", dénonce également l’Alliance. Cette décision aurait pourtant permis "d’augmenter l’offre mondiale, faire baisser les prix et sauver des millions de vies".