Industrie pharmaceutique

Le Généraliste - Les revers de Sanofi face au Covid, flop médical de l’année

Janvier 2022, par Info santé sécu social

Projet de vaccin à ARNm abandonné, mauvais résultats pour le sarilumab, etc. Dans la course aux vaccins et aux traitements anti-Covid, Sanofi a connu pulsieurs déconvenues cette année.

Ni vaccin ni traitement… Près de deux ans après le début de la pandémie, Sanofi peine encore à s’imposer dans la lutte contre le Covid.

Côté vaccin, malgré son expérience dans le domaine, le laboratoire français n’aura pas réussi à rester dans la course à l’ARN messager. En dépit de résultats intermédiaires positifs, l’industriel a en effet annoncé fin septembre qu’il jetait l’éponge, considérant que son vaccin anti-Covid à ARNm arriverait trop tard sur le marché, par rapport à ceux d’autres fabricants, américains, européens ou chinois. Sanofi poursuit par contre son travail avec le britannique GSK pour le développement d’un vaccin anti-Covid recombinant avec adjuvant pour la vaccination de rappel. Après la publication de résultats préliminaires positifs mi-décembre, les laboratoires devraient soumettre une demande d’autorisation aux autorités réglementaires dès l’obtention des résultats de phase III.

Côté traitement, la déception vient du sarilumab. Initialement indiqué dans la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde, cet immunomodulateur ciblant le récepteur de l’interleukine-6 avait rapidement été identifié (à l’instar du tocilizumab) comme traitement potentiel de la « tempête cytokinique » associée aux formes graves de Covid-19. Mais les résultats de l’étude Corimuno diffusés par l’AP-HP fin novembre ont douché les espoirs, en concluant à l’absence de bénéfice à court terme dans les formes modérées à sévères de Covid-19.

Autant de revers considérés par près de 40 % d’entre vous comme le flop médical de l’année. Viennent ensuite le pschitt de l’enquête de l’OMS sur les origines du Covid (28,4 %), le retard pris dans le dépistage des cancers (21 %), les débuts poussifs de l’expérimentation du cannabis médical (9,9 %) puis l’inflexion enregistrée dans la baisse des consommations de tabac qui tend à marquer le pas après plusieurs années de baisse consécutive (1,2 %).