Paris, le mardi 14 décembre 2021

A 10 jours du réveillon de Noël, la trêve des confiseurs s’annonce mal pour les soignants, qui sont appelés, de toutes parts, à ne pas prendre de vacances en cette période de l’année.

C’est monsieur Valletoux qui a tiré le premier, samedi. Le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) a, sur France 2, suggéré aux médecins libéraux de reporter leurs congés pour ne pas emboliser l’hôpital.

« Je voulais évoquer qu’en cette fin d’année on puisse avoir de la visibilité sur la permanence de soins, et que, territoire par territoire, le gouvernement demande aux agences régionales de santé (...) de veiller à ce que tous les cabinets libéraux ne ferment pas en même temps (…) Ce n’est pas le cas dans les grandes villes, mais dans les villes moyennes, en fin d’année, on voit un afflux aux urgences car les Français ne trouvent plus de réponse dans la médecine de ville (…) Il faut peut-être qu’on reporte des congés dans la médecine de ville pour faire face à ces derniers jours de l’année qui vont être compliqués », a-t-il plaidé.

Le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML-Syndicat lui a rétorqué « ne pas avoir de leçon à recevoir » de la part du patron de la FHF qui serait un ferment de division entre hospitaliers et libéraux. Ambiance.

Monsieur Hirsch a ensuite emboité le pas au patron de la FHF. Invité sur RTL ce lundi 13 décembre le directeur général de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) a ainsi recommandé que tous les professionnels de santé des hôpitaux décalent leurs vacances « mais sans les forcer : s’ils veulent prendre leurs congés, ils le font et nous, on s’arrange. En revanche, s’ils sont d’accord pour les repousser, on va leur proposer de les racheter plus cher ». Ainsi, selon ce plan de dernière minute, dix jours décalés valent 2 000 euros.

Il n’a pas précisé si cette somme était valable pour tous les soignants, quels que soient leurs revenus.

A suivre…

X.B.