L’hôpital

Le quotidien du médecin - Questionnaires, pétition : les comités de défense des hôpitaux de proximité à l’offensive

Février 2017, par Info santé sécu social

Marie Foult

La coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, qui compte 120 comités adhérents, hausse le ton au sujet des groupements hospitaliers de territoire (GHT). « Présentés comme un moyen d’avoir de meilleurs soins, le vrai but des GHT est en réalité de faire des économies », redoute Hélène Derrien, présidente de la coordination, qui cite le chiffre de « 22 000 postes » supprimés dans les hôpitaux sur trois ans (récusé par Marisol Touraine).

Elle estime que ces groupements aboutissent à « des creux de démographie un peu partout, même à Paris et en banlieue ». « Désormais, le système de santé est incapable de faire face aux besoins de la population, nous avons d’ailleurs régressé à la 11e place dans le classement des systèmes de santé de l’OCDE », constate Hélène Derrien.

Dans ce contexte, la coordination entend « relancer l’action nationale pour libérer la parole sur l’accès aux soins et la protection sociale » en cette année présidentielle. Les comités locaux sont invités à faire témoigner les usagers à la faveur de questionnaires, distribués sur les marchés, à l’entrée des établissements de santé, etc.

Des propositions seront relayées lors de la journée de mobilisation du 7 mars prochain, organisée à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-SUD, et lors de la journée mondiale de la santé, le 7 avril.

Le CISS épinglé

Une pétition sur la « santé en danger » a également été lancée, qui sera transmise aux candidats à l’élection présidentielle. La coordination nationale, qui a vu plusieurs comités locaux de défense se créer depuis la loi de santé, souhaite que son action se prolonge d’ailleurs « sur toute l’année 2017 ».

Cette structure exprime au passage son mécontentement face à la composition de l’Union nationale des associations agréées d’usagers du système de santé (UNAASS), prévue dans la loi de santé et dont le décret a été publié le 26 janvier. « Cette Union est antidémocratique, elle est structurée autour du Collectif interassociatif sur la santé (CISS) et nous ne pouvons pas en faire partie », regrette Roselyne Leverrier, vice-présidente.