L’hôpital

Lequoitidiendumedecin.fr : Après la manif’ pour l’hôpital public, syndicats et collectifs accusent le ministère de déni de réalité

Décembre 2021, par infosecusanté

Lequoitidiendumedecin.fr : Après la manif’ pour l’hôpital public, syndicats et collectifs accusent le ministère de déni de réalité

PAR JULIEN MOSCHETTI -

PUBLIÉ LE 07/12/2021

Douche froide pour les syndicats et collectifs hospitaliers, à l’issue de la manifestation pour sauver l’hôpital public du samedi 4 décembre. Composée d’une dizaine de représentants, la délégation estime avoir été reçue « de façon la plus succincte » au ministère. Les problèmes soulevés – qui concernaient aussi bien les libéraux que les hospitaliers – ont été « éludés », dénoncent ce mardi l’intersyndicale Action Praticiens Hôpital (APH), l’Isni (internes), le collectif Santé en danger, AJPH (Avenir jeunes pharmaciens hospitaliers) ou encore l’Ufml (Union française pour une médecine libre).

Stratégie du pourrissement

Les hospitaliers voulaient aborder de multiples sujets dont la pénurie médicale et paramédicale, les fermetures de lits, la permanence des soins, la reconnaissance du temps de travail, les rémunérations ou le dialogue social. Mais selon mes syndicats, les seules réponses de Ségur ont été lapidaires : « On regarde » ou encore « les arbitrages se font à Matignon ». Reçu également, le collectif inter-hôpitaux (CIH) précise que le cabinet d’Olivier Véran a signifié que le Ségur avait « tout donné » et « qu’il n’y avait pas de lits fermés ».

Des propos qui font écho à ceux du ministre de la Santé dans « Sud Ouest », la semaine dernière. « Il n’y a pas de fuite des infirmiers, on a plus de soignants que jamais dans les hôpitaux », avait-il assuré. Ces propos sont « une négation de la réalité vécue par les personnels hospitaliers et les patients », juge le CIH qui en déduit que le gouvernement a choisi la « stratégie du pourrissement ».

Quant au collectif inter-urgences (CIU), il estime que le ministère « persiste à revêtir sa coquille de Caliméro et son costume de Pinocchio, invoquant "c’est la faute de" », tout en se contentant de mentionner « le Ségur et la patience ».

Source : lequotidiendumedecin.fr