Covid-19 (Coronavirus-2019nCoV) et crise sanitaire

Libération - Eclaircie. Sur le front du Covid en France, la situation continue de s’améliorer en février

Février 2022, par Info santé sécu social

L’épidémie poursuit sa décrue. Mais malgré cette embellie durable, Santé publique France recommande de conserver les gestes barrières - dont le masque - car le virus continue de circuler activement.

par Olivier Monod
publié le 25 février 2022

La dynamique épidémique évolue dans le bon sens, selon le point hebdomadaire de Santé publique France (SPF) ce vendredi. Du 14 au 20 février, l’incidence, comme les hospitalisations ont diminué d’un tiers par rapport à la semaine précédente. Mais les indicateurs restent encore à des niveaux très élevés. On compte toujours plus de 1 500 décès hebdomadaires et un taux d’incidence supérieur à 800 (quand le seuil d’alerte était à 50 en début de crise).

Si la trajectoire est bonne, SPF ne préconise pas la levée des mesures barrières afin de conserver la dynamique et de protéger les populations les plus fragiles (notamment les immunodéprimés). « Il apparaît nécessaire d’intégrer les mesures barrières aux habitudes de vie dans la perspective d’une approche globale de prévention […] Le suivi des autres mesures barrières préconisées, en particulier en cas de symptôme, de test positif ou de contact à risque, ainsi que l’adhésion au contact-tracing, demeurent essentiels », écrit l’agence.

Du coté des variants, omicron est toujours majoritaire, est de loin. Son sous-lignage BA.2 gagne du terrain (passant de 10 à 16 % en une semaine) mais « sans impact sur la dynamique » de l’épidémie, note SPF.

Au rayon des bonnes nouvelles, les premiers signaux de syndromes inflammatoires graves post-infection chez les enfants (appelés PIMS) sont plutôt rassurants. On craignait en effet que la folle montée de l’incidence du Covid-19 se répercute sur les hospitalisations des plus jeunes. Or, le nombre de PIMS semble avoir atteint un pic début janvier. « Le décalage de quatre à cinq semaines observé lors des premières vagues de l’épidémie entre les pics de survenue des cas d’infection par le SARS-CoV-2 et ceux des PIMS, n’est plus retrouvé au cours de ces dernières semaines, pouvant laisser présager un impact différent du variant Omicron par rapport à celui des variants précédents », écrit l’agence, qui conserve toutefois sa prudence à ce stade.

Efficacité vaccinale
Enfin, SPF publie des chiffres sur l’efficacité des vaccins sur la population française. Ces derniers affichent une protection contre l’infection symptomatique de 92,3 % contre alpha, 84,5 % contre delta et 68,6 % contre omicron, huit à trente jours après la primo-vaccination complète.

Ces données tombent autour de 70 % d’efficacité contre delta trois à quatre mois après la primo-vaccination complète et seulement à 20 % contre Omicron trois à quatre mois après la primo-vaccination complète. Le rappel fait remonter la protection, toujours contre les infections symptomatiques, à 90 % contre delta et environ 50 % contre omicron, deux à quatre mois après le rappel par les vaccins ARNm.