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Le Parisien.fr : Buzyn : une nouvelle journée de solidarité à l’étude pour financer la dépendance ?

Avril 2018, par infosecusanté

Buzyn : une nouvelle journée de solidarité à l’étude pour financer la dépendance ?

Le Parisien avec AFP

13 avril 2018,

La ministre de la Santé et de la Solidarité Agnes Buzyn lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale le 10 avril. AFP/Bertrand Guay
La ministre de la Santé envisage de rééditer le principe du lundi de Pentecôte travaillé pour financer l’accompagnement des personnes âgées et des handicapés.

Comment financer à l’avenir la prise en charge des personnes âgées dépendantes ? « Nous avons plusieurs pistes », a indiqué jeudi la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, invitée sur RMC et BFM-TV, constatant que l’augmentation du nombre de personnes âgées dépendantes imposait de trouver « un nouveau financement ».

« Les pistes, ce sont évidemment les assurances privées. Il y a aujourd’hui des gens qui ont envie de vendre ce type de modèle », a déclaré la ministre, ajoutant qu’elle n’est « pas trop favorable au modèle assurantiel ». Elle a aussi suggéré « des pistes via l’Ondam », c’est-à-dire les dépenses d’assurance maladie, qui consisteraient à « mélanger la partie dépendance et la partie soins dans une seule enveloppe », au lieu des « enveloppes séparées » financées respectivement par les départements et la Sécurité sociale.

La ministre a enfin rappelé que l’ancien Premier ministre « Jean-Pierre Raffarin avait inventé la journée de solidarité active, le lundi de Pentecôte » et qu’« on pourrait imaginer avoir deux lundis de Pentecôte travaillés », ajoutant qu’elle n’avait « pas envie de donner (son) opinion » sur cette option. « Je souhaiterais qu’il y ait un débat sociétal, avec notamment les élus », a-t-elle poursuivi, affirmant qu’elle entendait « proposer une solution d’ici la fin de l’année ».

Une solution pour les Ehpad

Agnès Buzyn a assuré jeudi être « en train de régler » le « problème aigu » lié à la réforme de la tarification des Ehpad (établissements d’hébergements pour personnes âges dépendantes). « Nous sommes en train de trouver une solution pour qu’il n’y ait aucun Ehpad perdant avec la nouvelle tarification », a-t-elle affirmé. « Pendant deux ans, nous allons neutraliser les effets de la réforme, ce qui nous laisse le temps de réfléchir à l’avenir », a-t-elle précisé, soulignant que « c’est en fait le financement des départements sur la partie dépendance qui posait problème ».