Le droit à la contraception et à l’IVG

Lequotidiendumedecin.fr : Grève des IVG » : des militantes réclament des sanctions

Mars 2019, par infosecusanté

Grève des IVG » : des militantes réclament des sanctions

19.03.2019

La condamnation par le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) de la menace de « grève des IVG » proférée par le Syngof, le premier syndicat des gynécologues et obstétriciens, n’est pas jugée suffisante par certaines militantes féministes. Une vingtaine d’entre elles l’a fait savoir hier, lundi, en débarquant au siège du CNOM, vêtues de blouses blanches tachées de faux sang, rapporte l’AFP. Ces militantes ont brandi des pancartes proclamant « Respecte mes droits, ou gare à toi ! », « Simone n’est plus là mais nous on veille », ou encore « Un conseil, mettez de l’ordre ».

Le CNOM renvoie aux instances départementales

Souhaitant être reçu par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour une question de couverture assurantielle qui concerne 15 praticiens, le Syngof avait, dans une lettre adressée mercredi dernier à ses adhérents, invité ses membres à « être prêts à arrêter la pratique des IVG ». La diffusion de ce message sur les réseaux sociaux avait suscité de nombreuses réactions, dont celle d’Agnès Buzyn qui dénonçait une « prise en otage des femmes ».

Le CNOM avait « fermement » condamné la démarche, insistant sur con caractère « totalement contraire à la déontologie médicale ». Face au tollé, le syndicat avait annoncé qu’il ne cessera pas la pratique des IVG, mais « ne faiblira pas devant le problème de couverture assurantielle (…) qui menace la pérennité de la profession ».

Pour les militantes féministes, le compte n’y est pas. Elles demandent à l’Ordre de « sanctionner les manquements à la déontologie », a expliqué à l’AFP la militante féministe Anaïs Leleux. Au cours d’un bref échange, le secrétaire général de l’Ordre, le Dr Walter Vorhauer, a rappelé aux militantes les procédures de sanction, qui doivent passer par les instances départementales de l’Ordre, chargées d’examiner les plaintes contre des praticiens. « Vous vous trompez de cible, leur a lancé le secrétaire général. Vous voulez des sanctions, mais les sanctions, ça ne se décrète pas comme ça. »

Avec AFP