Covid-19 (Coronavirus-2019nCoV) et crise sanitaire

Huff-post - Coronavirus : Pénicaud n’exclut pas de revenir sur les nouvelles règles de l’assurance chômage

Mars 2020, par Info santé sécu social

L’entrée en vigueur au 1er avril pourrait être retardée. La demande, forte, émane de tous les syndicats.

Par Anthony Berthelier

Je ne suis jamais fermée à rien, par principe.” Invitée de LCI ce jeudi 12 mars, la ministre du Travail n’a pas exclu de revenir sur les nouvelles règles de l’assurance chômage -qui durcit les règles d’indemnisation des travailleurs aux carrières hachées- qui doivent entrer en vigueur le 1er avril 2020.

Muriel Pénicaud a ainsi indiqué que cette demande émanant de plusieurs syndicats faisait partie des options sur la table pour préserver l’emploi en France, menacé par l’épidémie de coronavirus.

“On est en train de regarder comment faire pour aider les travailleurs précaires. On n’a pas attendu les syndicats pour y travailler. Il y a plusieurs options, on va faire quelque chose, mais il est encore trop tôt pour le dire”, a-t-elle expliqué. Relancée sur l’assurance chômage, Muriel Pénicaud a quelque peu botté en touche, indiquant que le “pragmatisme” primerait.

“Il y a plusieurs solutions... vous savez, je suis quelqu’un de pragmatique, je veux faire quelque chose d’efficace pour protéger l’emploi. (...) mon but c’est de protéger les salariés, c’est ma raison d’être, c’est ma mission. On annoncera ce qu’on fait pour les chômeurs -qui sont des travailleurs précaires- qui doivent être protégés”, a-t-elle répondu ajoutant sur l’assurance chômage qu’elle n’était “par principe”, “jamais fermée à rien.

Les syndicats vont-ils être entendus ? La veille, le patron de la CFDT Laurent Berger redemandait justement au gouvernement de “renoncer” dans les plus brefs délais à l’application des nouvelles règles de calcul de l’allocation chômage.

“À chaque fois qu’il y a une difficulté économique -et là elle est là et ça n’est que le début- ce sont les travailleurs précaires qui payent le plus cher tribut”, expliquait-il sur franceinfo, citant l’exemple de ceux qui travaillent dans l’événementiel, le tourisme ou la restauration, des secteurs déjà touchés par une baisse d’activité.

Et le syndicat réformiste n’est pas le seul à faire cette demande. Dans trois communiqués distincts, la CFDT, FO et la CGT ont exhorté mardi le gouvernement à renoncer à cette deuxième vague de modification.