Covid-19 (Coronavirus-2019nCoV) et crise sanitaire

Huff-post - Les tests de dépistage du coronavirus autorisés dans les laboratoires de ville

Avril 2020, par Info santé sécu social

Olivier Véran a finalement répondu favorablement à la demande des laboratoires extérieurs aux structures hospitalières qui réclamaient l’autorisation de pratiquer les dépistages.

SANTÉ - Malgré les chiffres quotidiens, il est particulièrement difficile d’évaluer l’ampleur réelle de l’épidémie de coronavirus, en raison notamment du nombre limité de tests de dépistage. Ce vendredi 3 avril, Olivier Véran a donc assoupli les règles en la matière en France.

Sur Twitter, le ministre de la Santé a annoncé qu’à partir de lundi, les “laboratoires hospitaliers, de ville, départementaux, vétérinaires, de recherche, de gendarmerie, de police” seront aussi autorisés à dépister le Covid-19. “J’entends et salue ceux qui se portent volontaires pour participer à l’effort national de tests”, écrit le ministre, dans une annonce qui répond en réalité à une demande de ces laboratoires hors structure hospitalière.

De même que pour les masques, la politique de dépistage du coronavirus menée en France s’est en effet heurtée à un manque de moyens et seules les personnes les plus à risques ou présentant des symptômes ont été testées, de façon non exhaustive.

Toutefois, alors que seulement 70 laboratoires pratiquaient les tests classiques de dépistage dits PCR fin mars selon les chiffres du ministère, de nombreux laboratoires de ville ou d’autres spécialisés ont rapidement proposé leur aide.

C’était notamment le cas des laboratoires de santé pour les animaux, qui avaient publié une tribune dans Mediapart. De même, le chef d’un institut de recherche européen avait écrit à Édouard Philippe et Olivier Véran pour demander d’accorder à l’INSERM et au CNRS l’autorisation de réaliser les dépistages. “Merci de signer vite Olivier Véran l’arrêté nous autorisant à sauver des milliers de vies”, écrivait-il le 31 mars en interpellant le ministre.

Fin mars, le gouvernement français a annoncé sa volonté de revoir sa stratégie pour dépister “massivement”, conformément aux recommandations de l’OMS. Désormais, le ministère de la Santé vise les 50.000 tests par jour à la fin du mois d’avril. Pour cela, les autorités misent sur l’installation d’“automates” mais aussi sur l’utilisation de deux nouveaux types de tests, plus rapides et plus faciles à réaliser que les tests PCR. Et donc aussi désormais sur l’aide de tous les professionnels du secteur aptes à les réaliser.