Covid-19 (Coronavirus-2019nCoV) et crise sanitaire

JIM - Vaccin : retraite élastique dans la campagne de France ?

Janvier 2021, par Info santé sécu social

Paris, le vendredi 29 janvier 2021

Le 21 janvier* dernier, le ministre de la santé affirmait que 4 millions de Français auraient reçu leur première dose de vaccin anti-Covid-19 avant la fin février.

Mais hier, le couperet est tombé.

Alors qu’un peu plus d’1,4 million de personnes auront reçu une première dose de vaccin le soir du 31 janvier en France (1 349 517 au 28 janvier), « seuls » 1,1 million de sujets pourront bénéficier d’une première injection en février soit un total d’environ 2,5 millions fin février.

Comme l’explique le ministère dans un communiqué laconique : « La France est confrontée, comme ses partenaires européens, à une baisse d’approvisionnement en vaccins : une réduction des livraisons de vaccins Pfizer (- 200 000 doses) intervenue à la fin du mois de janvier, et une réduction des vaccins Moderna prévue pour le mois de février (- 25 % des doses) ».

A cela on pourrait ajouter une autre avanie plus sérieuse à venir : le vaccin d’AstraZeneca (sur le sort duquel l’agence européenne du médicament se prononce aujourd’hui), dont 4,6 millions seulement de doses auront été livrées fin mars…moitié moins qu’attendu !

Des pénuries déjà visibles
Ces tensions d’approvisionnement se font déjà sentir dans plusieurs régions.

L’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France a ainsi annoncé qu’aucune primo-injection ne sera effectuée dans les établissements de santé de la région à compter du 2 février (y compris à l’AP-HP) « compte tenu de la situation extrêmement tendue sur les doses de vaccins, et la nécessité de garantir la deuxième injection pour les personnes déjà vaccinées ». En effet, rappelons que la France a décidé de respecter le schéma vaccinal initialement décidé et de ne pas reporter l’injection de la deuxième dose comme certains de ses voisins. Des communiqués similaires ont ensuite été publiés par l’ARS des Hauts-de-France et celle de Bourgogne-Franche-Comté.

Rappelons que la semaine dernière, déjà, de nombreux rendez-vous avaient dû être déprogrammés dans plusieurs régions en raison d’un manque de doses et, selon le ministre de la Santé, d’un phénomène de surréservation dans certains centres.

Le ministère, lui, tente de rassurer, selon ses estimations, seuls « 5 % des rendez-vous pour une première injection devront être décalés de quelques jours ».

A suivre…

*Les lecteurs royalistes y verront peut-être un mauvais présage…

Xavier Bataille