Bruxelles, le lundi 29 mars 2021
Depuis ce vendredi, les 11 millions de Belges sont à nouveau confinés, pour la troisième fois en un an. En Italie, le gouvernement songe à rendre la vaccination obligatoire pour les soignants.
Si en France les autorités hésitent encore à prononcer un nouveau confinement national pour faire face à la troisième vague, nos voisins belges n’ont pas hésité à sauter le pas. Face à la prolifération du variant anglais, les autorités belges ont jugé qu’elles n’avaient pas d’autre choix que de confiner la population pour la troisième fois en un an.
Ainsi, depuis ce vendredi, l’ensemble des commerces non-essentiels sont fermés (y compris les coiffeurs !) et les citoyens Belges sont incités à limiter leurs déplacements et à favoriser le télétravail. Le gouvernement a également décidé de fermer les écoles…à l’exception des maternelles des Flandres, moins touché par l’épidémie que la Wallonie.
Le couvre-feu à minuit (22h à Bruxelles) reste en vigueur. Le gouvernement a par ailleurs annoncé que des restrictions supplémentaires pourraient être prises dans la capitale.
« Nous briserons cette vague comme nous l’avons fait pour les précédentes » a déclaré, plein de détermination, le Premier Ministre Alexander De Croo dans son discours à la nation. Ce nouveau confinement, censé durer quatre semaines, a pour but de freiner le rebond épidémique actuel : la Belgique compte environ 6 000 contaminations quotidiennes, contre seulement 2 000 au début du mois. Au total, près de 22 900 Belges sont morts de la Covid-19 depuis le début de l’épidémie, soit l’un des taux de mortalité les plus élevés au monde. Un sinistre bilan qui explique sans doute que, malgré les difficultés sociales et économiques induites par les restrictions sanitaires, la majorité des Belges seraient, selon les sondages, favorables à ce nouveau tour de vis.
Vers la vaccination obligatoire des soignants en Italie ?
En Italie, le confinement mis en place dans les deux-tiers du pays le 15 mars dernier semble commencer à porter ses fruits, avec une légère baisse des contaminations. Les chiffres restent cependant élevés, interdisant toute levée des restrictions à court terme : on compte environ 20 000 nouveaux cas et entre 400 et 450 morts chaque jour. Vu la gravité de la situation, le scandale survenu en Ligurie il y a quelques jours a particulièrement choqué les Italiens : 12 patients auraient contractés la Covid-19 après avoir été contaminés par deux médecins qui avaient refusé de se faire vacciner.
Ce jeudi, le président de la région, Giovanni Toti, avait demandé que soit adoptée une loi sanctionnant les soignants opposés à la vaccination et sa proposition a été entendue. Le Président du conseil Mario Draghi a ainsi annoncé que son gouvernement préparait un décret qui permettrait de sanctionner les soignants qui refusent de se faire vacciner, sans plus de précisions quant à la nature de ces sanctions. « Il est absolument inacceptable que du personnel sanitaire non vacciné soit en contact avec des malades » a déclaré le chef du gouvernement.
Sur le terrain de la vaccination, l’Italie est dans la moyenne européenne : 10,7 % des Italiens ont reçu au moins une dose d’un vaccin (6,5 millions d’individus) et 4,9 % les deux doses (3 millions de personnes).
Nicolas Barbet
