Paris, le vendredi 30 avril 2021

Le dernier bulletin hebdomadaire consacré à la Covid de Santé Publique France confirme la lente décrue commencée durant la quinzième semaine de 2021.

Une lente décrue et non un fort décrochage comme à l’automne et au printemps dernier, avec, en une semaine une baisse de l’incidence de 11 % et de 0,3 % des nouvelles hospitalisations en réanimation.

Une (trop ?) lente décrue qui interpelle certains observateurs qui estiment que le calendrier de sortie de crise annoncée par Emmanuel Macron est bien optimiste voire irresponsable (voir notre article de ce jour Le déconfinement sera-t-il trop rapide ?).

Concernant les variants, la nouvelle « enquête flash » met en évidence le fait que le britannique (20I/501Y.V1) représente désormais 89,9 % des séquences interprétables. Les variants préoccupants 20H/501Y.V2 (Sud-africain), 20I/484K (variant du variant Britannique) et 20J/501Y.V3 (Brésilien) semblent contenus avec respectivement 3,9 %, 1 % et 0,3 % des séquences.

5 cas de variant indien en France
Mais ces données, bien que récentes (13 avril), sont trop anciennes pour rendre compte de la diffusion dans l’hexagone du variant double mutant dit indien.

Encore mardi, ce double mutant semblait une problématique exotique pour Olivier Véran qui affirmait qu’il n’existait aucun cas en France, mais hier, 5 patients ont été identifiés à différents points du territoire national.

Les autorités sanitaires de Nouvelle Aquitaine ont ainsi annoncé l’avoir identifié pour la première fois en France avec deux cas en Lot-et-Garonne et un à Bordeaux. Les trois patients "vont bien", aucun ne souffre de "forme grave, tout le monde est à la maison avec peu ou pas de symptômes" et la "propagation est maîtrisée", assure l’ARS.

Plus tard dans l’après-midi, 2 autres cas ont été identifiés dans les Bouches-du-Rhône.

Au total, 4 de ces cinq patients étaient de retour d’Inde, et un a été contaminé par contact avec l’un de ces malades.

Mais ce ne devrait être que le début d’une plus longue série "A ce jour, plusieurs autres suspicions d’infection par le variant B.1.617 ont été signalées en France chez des personnes ayant séjourné en Inde. Des investigations renforcées par les ARS et le séquençage des prélèvements (...) sont en cours", précise ainsi le ministère.

La « propagation maîtrisée » promise par l’ARS de Nouvelle-Aquitaine pourrait donc être de courte durée…

F.H.