Covid-19 (Coronavirus-2019nCoV) et crise sanitaire

Le Monde.fr : Covid-19 : Olivier Véran redoute une nouvelle hausse des hospitalisations

Juillet 2021, par infosecusanté

Le Monde.fr : Covid-19 : Olivier Véran redoute une nouvelle hausse des hospitalisations

A la veille de l’allocution d’Emmanuel Macron, le ministre de la santé a affirmé dimanche que la France se trouvait « au départ d’une nouvelle vague » épidémique de Covid-19.

Le Monde

Publié le 11/07/2021

Vaccination obligatoire des soignants, élargissement du passe sanitaire, risque de quatrième vague ? Face à une recrudescence des contaminations au SARS-CoV-2, le président Macron devrait détailler, lundi, les mesures décidées dans la matinée à l’Elysée lors d’un conseil de défense exceptionnel pour éviter qu’une quatrième vague ne déferle sur les hôpitaux.

Cette allocution présidentielle interviendra moins de quinze jours après la troisième et dernière phase du déconfinement. En cause : la diffusion du variant Delta, plus contagieux, qui fait rapidement remonter les contaminations. Samedi, 4 696 cas étaient ainsi enregistrés, contre 3 006 il y a une semaine.

A la veille de cette intervention, Olivier Véran, le ministre de la santé, a tiré le signal d’alarme, dimanche 11 juillet, sur Radio J. « Nous sommes au départ de quelque chose qui ressemble à une vague épidémique », en raison de la propagation du variant Delta, un « ennemi nouveau parce que beaucoup plus contagieux », a estimé le ministre, qui avait déclaré, vendredi, que le variant serait probablement majoritaire à partir de ce week-end dans les nouvelles contaminations.

Agir pour éviter 20 000 cas par jour

« La charge hospitalière pour l’instant n’augmente pas, mais il va se passer la même chose que l’été dernier, c’est-à-dire que les jeunes vont contaminer les moins jeunes, et, parce que tout le monde n’est pas vacciné, vous allez avoir une augmentation de la pression sanitaire, une augmentation des cas graves et des hospitalisations », a développé M. Véran.

Selon lui, une « petite hausse » de l’activité de SOS-Médecins, notamment en Ile-de-France, en est un premier signe. Les près de 4 700 cas enregistrés samedi « pourraient devenir 6 000 dans une semaine, 10 000 dans quinze jours et monter au-dessus de 20 000 début août si nous n’agissons pas ». Il a pris en exemple la Grande-Bretagne, avec laquelle la France a « quatre semaines de décalage » : le pays est remonté à 30 000 cas quotidiens, et la pression hospitalière « commence à augmenter de 30-40 % par semaine, avec déjà des hôpitaux qui déprogramment les soins ».

En France, des modélisations de l’Institut Pasteur « montrent que (…) si on arrivait à baisser de 15 ou 20 % la dynamique épidémique actuelle, nous pourrions repousser une vague hospitalière, l’amoindrir et sauver de nombreuses vies », a plaidé le ministre. « Si nous n’avions pas de vaccins, nous ferions face à une vague beaucoup plus importante que la première », au printemps 2020. Enfin, contrairement à l’Académie de médecine, Olivier Véran a déclaré qu’il n’était pas question de rendre obligatoire la vaccination de tous les Français de plus de 12 ans.

Des centres de vaccination réservés aux fonctionnaires
Des centres de vaccination réservés aux fonctionnaires vont être créés dans les prochains jours, ainsi que des créneaux dans les centres existants, afin d’accroître la couverture vaccinale des agents de la fonction publique contre le Covid-19, déclare la ministre de la transformation et de la fonction publiques, Amélie de Montchalin, dans le Journal du dimanche (JDD) daté du 11 juillet.

D’après l’hebdomadaire, tous les préfets recevront lundi un courrier de la ministre les invitant à installer de nouveaux barnums vaccinaux. L’obligation de vaccination et les sanctions sont donc, pour l’heure, écartées pour les agents qui ne relèvent pas du secteur de la santé.

« Faciliter l’organisation »
L’idée est de « lever les derniers freins existants pour accélérer la vaccination », explique Mme de Montchalin. « Cette mobilisation logistique doit permettre de faciliter l’organisation des agents publics, dont beaucoup sont mobilisés pendant la période estivale. Plus personne ne pourra dire ne pas pouvoir se faire vacciner. » D’après la ministre, quelque 10 % à 20 % de fonctionnaires souhaiteraient se faire vacciner mais sont confrontés à des difficultés pratiques pour se faire immuniser, note le JDD.

Cette annonce intervient alors que le président de la République, Emmanuel Macron, pourrait dévoiler lundi soir de nouvelles mesures dans un contexte de dégradation de la situation sanitaire en raison de la propagation du variant Delta