Le droit à la contraception et à l’IVG

Le Monde - La contraception sera désormais gratuite pour les femmes jusqu’à 25 ans, annonce Olivier Véran

Septembre 2021, par Info santé sécu social

« Il y a un recul de la contraception chez un certain nombre de jeunes femmes et le premier motif (…), c’est que ça coûte trop cher », a expliqué le ministre de la santé, sur France 2 jeudi matin, pour justifier cette décision.

Le Monde avec AFP et Reuters
Publié le 09/09/2021

« Il y aura une prise en charge de la contraception hormonale, du bilan biologique qui peut aller avec, de la consultation de prescription et de tous les soins qui sont liés à cette contraception, jusqu’à 25 ans, à compter du 1er janvier », a détaillé le ministre sur France 2. Une telle prise en charge était déjà offerte aux mineures âgées de 15 à 18 ans.

« J’ai fait plusieurs constats, avec les autorités de scientifiques : il y a un recul de la contraception chez un certain nombre de jeunes femmes, et le premier motif, c’est le renoncement pour des raisons financières », a poursuivi M. Véran, ajoutant : « C’est insupportable que des femmes ne puissent pas se protéger, ne puissent avoir une contraception, si elles en font le choix, évidemment, parce que ça leur coûte trop cher dans leur budget. »

Cet élargissement de la gratuité représente « un effort de 21 millions d’euros » par an, à compter du 1er janvier, a-t-il encore dit.

L’âge maximal a été fixé à 25 ans, car « c’est un âge qui correspond, en termes de vie économique, sociale et de revenus » à « davantage d’autonomie », a ajouté le ministre. « C’est aussi l’âge où l’on va quitter définitivement la complémentaire de santé [parentale] ».

Depuis 2013, la gratuité de la contraception était déjà accordée aux femmes à partir de 15 ans jusqu’à leurs 18 ans, entraînant une baisse du recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) – le taux est passé de 9,5 ‰ à 6 ‰ entre 2012 et 2018. Depuis août 2020, la gratuité a été étendue aux moins de 15 ans.

« Chaque année, près de 1 000 jeunes filles de 12 à 14 ans sont enceintes en France », avait expliqué le gouvernement à la fin de 2019 pour justifier cette extension aux moins de 15 ans, ajoutant : « Parmi ces grossesses, 770 se concluent par une IVG. »