Covid-19 (Coronavirus-2019nCoV) et crise sanitaire

Le Monde - Covid-19 dans le monde : pour le G7, Omicron est « la plus grande menace actuelle pour la santé publique »

Décembre 2021, par Info santé sécu social

Le Monde avec AFP
Publié le 17/12/2021

Les ministres de la santé des pays du G7 ont appelé, jeudi 16 décembre, à la coopération face au variant Omicron du coronavirus, qu’ils ont qualifié de « plus grande menace actuelle pour la santé publique mondiale ».

La pandémie a fait au moins 5,3 millions de morts dans le monde depuis la fin de 2019, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles, qu’on sait pour certaines sous-estimées. Les Etats-Unis sont, selon ces sources, le pays le plus endeuillé, avec plus de 800 000 décès, devant le Brésil (617 000) et l’Inde (476 000). L’OMS estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie dans le monde pourrait être deux à trois fois plus élevé, soit de 10 millions à 15 millions de morts.

Le G7 préoccupé par l’augmentation du nombre de cas
A l’issue de leur dernière réunion sous la présidence britannique du G7, les ministres du Royaume-Uni, des Etats-Unis, de la France, du Canada, de l’Allemagne, de l’Italie et du Japon se sont dits « profondément préoccupés par l’augmentation du nombre de cas » dus au variant.

Ils ont jugé dans un communiqué « plus important que jamais de coopérer étroitement » et de « surveiller et partager les données ». « Ce sera la clé », face à une « situation qui évolue rapidement ». Les ministres de la santé des grandes puissances du G7 ont « réitéré leur engagement » pour « lutter contre la pandémie en cours et bâtir les défenses pour l’avenir ».

Soulignant que le fait de « travailler ensemble est crucial face à la vague d’Omicron, qui grandit rapidement », ils ont insisté sur l’importance d’un « accès équitable aux diagnostics, au séquençage de génome », ainsi qu’aux vaccins et aux traitements.

Au sujet des vaccins, ils ont en outre insisté sur l’importance des campagnes de rappel, « mais aussi du dépistage régulier », aux côtés de mesures « non pharmaceutiques », comme le respect des gestes barrières.

Joe Biden appelle les Américains à accélérer la vaccination
Joe Biden a averti jeudi que le variant Omicron était « là » et allait « se mettre à circuler beaucoup plus rapidement aux Etats-Unis ». Il a appelé les Américains à se faire vacciner et, pour ceux qui l’étaient déjà, à recevoir leur dose de rappel. « La seule vraie protection est de recevoir votre injection », a-t-il dit, prédisant « un hiver de maladie grave et de mort » pour les personnes non vaccinées.

Le vaccin de Johnson & Johnson en partie désavoué par les autorités sanitaires américaines

Par ailleurs, les autorités sanitaires américaines ont recommandé jeudi soir à tous les adultes de se vacciner contre le Covid-19 avec Pfizer et Moderna plutôt qu’avec Johnson & Johnson, en raison du risque de thrombose lié à ce vaccin.

Cette décision, annoncée par les centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), porte un coup dur au produit de Johnson & Johnson, auquel neuf décès ont été attribués dans le pays.

« La recommandation mise à jour aujourd’hui souligne l’engagement des CDC à fournir des informations scientifiques en temps réel à la population américaine », a déclaré la directrice des CDC, Rochelle Walensky, dans un communiqué.

Ce vaccin restera malgré tout disponible, notamment pour les personnes pour lesquelles les vaccins à ARN messager sont contre-indiqués, notamment en raison de réactions allergiques. Les experts n’ont pas souhaité non plus condamner purement et simplement le vaccin de Johnson & Johnson, en raison, notamment, d’inquiétudes quant à l’impact qu’une telle décision pourrait avoir en dehors des Etats-Unis, où les approvisionnements en vaccins peuvent varier.

Si aucun autre vaccin n’est disponible, celui de Johnson & Johnson présente toujours plus de bénéfices que de risques face au Covid-19, ont rappelé les experts.

A la fin août, 54 cas de thromboses liées à la vaccination avec ce vaccin avaient été identifiés aux Etats-Unis, sur plus de 14 millions de doses administrées. Tous ont nécessité une hospitalisation, dont 36 en soins intensifs.

Le Brésil approuve la vaccination des 5-11 ans
Le régulateur sanitaire brésilien Anvisa a approuvé, jeudi, l’utilisation du vaccin Pfizer-BioNTech contre le Covid-19 pour des enfants âgés de 5 à 11 ans, comme l’ont fait récemment d’autres pays à travers le monde. Cette approbation ne signifie pas, toutefois, que les enfants pourront être vaccinés dans l’immédiat.

Pour cela, le ministère de la santé doit d’abord décider s’il va acquérir des doses spéciales pour les enfants (un tiers du dosage d’un adulte) et s’il va inclure cette tranche d’âge dans son plan national d’immunisation.

Loin de soutenir les autorités de santé, le président brésilien, Jair Bolsonaro, a affirmé qu’il avait demandé « officieusement » le nom des personnes ayant approuvé cette vaccination. « Vous avez le droit de connaître le nom des personnes qui ont approuvé le vaccin pour vos enfants. Vous décidez si ça vaut la peine ou pas », a-t-il déclaré dans son émission hebdomadaire diffusée sur les réseaux sociaux.

La pandémie a fait plus de 617 000 morts au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé au monde après les Etats-Unis. Mais le nombre de décès et de nouvelles contaminations a fortement baissé au cours des derniers mois, grâce à l’avancée de la vaccination. Près de 66 % de la population de cet immense pays de 213 millions d’habitants ont été totalement immunisés.

Le Québec réinstaure des jauges dans les commerces
Le Québec va réinstaurer des jauges dans les commerces pour limiter la propagation du variant Omicron, a annoncé jeudi le premier ministre de la province canadienne francophone, François Legault. A partir de lundi, les commerces, bars, restaurants, théâtres, mais aussi les lieux de cultes et les salles de sport devront réduire leur capacité d’accueil de 50 %.

Evoquant une situation « critique », il a également demandé aux Québécois de limiter les rassemblements privés pendant les fêtes, avec seulement dix personnes autorisées autour de la table. Après les vacances scolaires, les écoles secondaires et les universités passeront aux cours à distance au moins pendant une semaine.