Maternités et Hopitaux publics

Ouest France .fr : Santé. 130 groupements hospitaliers de territoire seront constitués

Juillet 2016, par infosecusanté

Santé. 130 groupements hospitaliers de territoire seront constitués
Publié le 30/06/2016

La ministre de la santé, Marisol Touraine, a annoncé jeudi que 130 Groupements hospitaliers de territoire (GHT) de « nature très variable » devraient être constitués au 1er juillet.

« Les GHT iront de deux à 20 établissements, comme dans les Bouches-du-Rhône et de 50 000 habitants à plus de 2 millions », a indiqué la ministre lors d’un point presse.

Une dizaine d’hôpitaux psychiatriques seront en « situation dérogatoire » et n’appartiendront à aucun GHT, ainsi que « moins de dix établissements généraux », comme le centre hospitalier d’ophtalmologie du Quinze-Vingts à Paris, a-t-elle précisé.
Manifestations
« Les agences régionales de santé (ARS) ont tenu compte des spécificités locales », a souligné Marisol Touraine expliquant que « l’habitude de coopération existait plus dans certains territoires que d’autres ».

« Le processus s’est bien déroulé et chacun des acteurs a pris la mesure des enjeux » de la réforme. « Les discussions se sont passées dans un climat très positif avec des inquiétudes parfois », a-t-elle ajouté.

Plusieurs manifestations d’élus, personnels hospitaliers et habitants craignant que la réforme conduise à la fermeture de services et favorise les plus grands établissements au détriment des plus petits, se sont déroulées ces dernières semaines.

Le 1er juillet marque la première étape du déploiement des GHT qui doit s’étaler jusqu’en 2021. Ils consistent, sur un territoire donné, à prendre en charge de manière « graduée » les patients grâce à une mutualisation des moyens.

Les hôpitaux publics ont l’obligation de rejoindre l’un de ces GHT organisés autour d’un projet médical partagé décrivant la prise en charge des patients par filière.
Coopérations public-privé
Laa Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) a prévenu jeudi qu’elle serait « attentive au respect des coopérations public-privés existantes » dans la mise en place des Groupements hospitaliers de territoire (GHT).

La FHP, représentant des cliniques et hôpitaux privés, a « salué » dans un communiqué l’entrée en vigueur des GHT, estimant qu’il s’agit de « l’occasion attendue de restructurer le secteur hospitalier public ».

Elle a néanmoins averti qu’elle serait « attentive à l’équilibre de l’offre de soins au plan régional, et notamment au respect des coopérations public-privé existantes sur les territoires ».

La place des établissements privés sera définie « au cas par cas », le dernier décret ne faisant plus mention de leur rôle de « partenaire », a déploré la FHP.
« Offre de soins équilibré »
« Comme le prévoit la loi, les cliniques et hôpitaux privés sont partenaires. Ils ne sont pas membres des GHT et n’ont pas vocation à l’être », a répondu la ministre Marisol Touraine lors d’un point presse.

La FHP dit attendre la constitution des GHT et des projets médicaux pour adapter sa réponse à chaque situation. Parmi ces réponses possibles figurent : la création de GHT privés associant les maisons de santé et la médecine libérale, une prise de contact avec les GHT ou « une attitude d’observation, lorsque la situation locale ne permet pas de distinguer ou de dégager une ligne d’action claire dans l’immédiat ».

« Nous sommes attachés au principe d’une offre de soins équilibrée en réponse aux besoins de santé de la population. (...) La réforme des GHT ne doit pas aboutir à une marginalisation des autres acteurs de soins, que ce soit l’hospitalisation privée, le secteur hospitalier associatif ou la médecine de ville », a écrit le président de la FHP, Lamine Gharbi.

La FHP regroupe 1 000 cliniques et hôpitaux privés et emploie 150 000 salariés (personnels de soins, administratifs et techniciens) prenant en charge chaque année 8,5 millions de patients.