Le droit de mourir dans la dignité

Fin de vie : la Convention citoyenne favorable à l’aide active à mourir mais sous conditions

Mars 2023, par Info santé sécu social

PAR AUDE FRAPIN - PUBLIÉ LE 20/03/2023

À l’occasion de la 8e et avant dernière session de travail organisée dimanche 19 mars, la Convention citoyenne sur la fin de vie s’est prononcée en faveur d’une ouverture de l’aide active à mourir, sous conditions toutefois. Le dimanche 2 avril les participants devront se prononcer sur les modalités d’accès de cette mesure. Ils devront par ailleurs formuler leur réponse finale au gouvernement.

Les quelque 180 participants à la Convention citoyenne sur la fin de vie se sont majoritairement prononcés, dimanche 19 mars, à l’occasion d’une 8e et avant dernière séance, en faveur de l’ouverture de l’aide active à mourir.

Dans le détail, 75,6 % des votants (sur 164 présents) se sont dits favorables à l’ouverture de l’aide active à mourir. Ils étaient par ailleurs 23 % à voter contre et 1,2 % à s’abstenir.

L’aide active à mourir oui, mais sous conditions

C’est à peine plus que lors de la session du 19 février, lors de laquelle, 75 % des votants s’y étaient montrés favorables.

Au contraire, le nombre d’opposants à l’aide active à mourir est, lui, en progression. Alors qu’ils étaient, fin février, 19 % à voter contre cette mesure, ils sont, aujourd’hui, 23 %.

Par ailleurs, lors du scrutin de dimanche, une grande majorité (70,6 %) de votants a estimé que cette aide active à mourir devait être rendue possible « sous conditions » tandis que 14,7 % des votants s’y sont dits favorables sans conditions particulières.

Vote final et restitution des travaux au gouvernement début avril

Après quatre mois de débats intenses et lors d’une ultime session prévue du 31 mars au 2 avril, les participants à la Convention citoyenne devront se prononcer définitivement sur une évolution (ou non) du cadre actuel sur la fin de vie.

« Toutes les nuances d’opinions qui traversent la Convention seront conservées et restituées dans le document final », peut-on lire dans un communiqué du Conseil économique social et environnemental (Cese).

Ce document final sera, comme convenu, rendu au gouvernement qui devra ensuite se saisir de la question.