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Huff-post - Ségur de la Santé : Edouard Philippe multiplie les promesses à l’ouverture

Mai 2020, par Info santé sécu social

"La revalorisation des salaires sera significative”, a juré le Premier ministre alors que cette vaste concertation doit déboucher dès le mois de juillet.

Le HuffPost avec AFP

Le Premier ministre Edouard Philippe a ouvert le "Ségur de la Santé" sur une série de promesses à l’adresse des soignants.

Après quinze jours de déconfinement et une épidémie de coronavirus qui semble refluer, le monde des soignants avait les yeux rivés ce lundi 25 mai sur le lancement du “Ségur de la Santé”, vaste concertation destinée à améliorer ses conditions de travail, ses rémunérations et la prise en charge des malades.

Alors que l’attente des infirmiers, médecins et personnels hospitaliers n’a jamais été aussi forte après des années de grogne et une crise sanitaire historique, le chef du gouvernement Édouard Philippe a dès son discours d’ouverture multiplié les promesses d’un changement rapide et significatif.

“Ce que je crois, c’est que la crise exige de nous, non pas de changer de cap, mais de changer de rythme”, a insisté le Premier ministre en soulignant que “cette concertation générale” entre gouvernement et partenaires sociaux déboucherait sur des décisions “en juillet”, comme l’avait annoncé son ministre de la Santé Olivier Véran.

La “reconnaissance” envers les soignants, “elle est immense dans notre pays, et elle se traduira, le président l’a dit, dans les rémunérations. Sur ce point, je le dis sans ambiguïté, la revalorisation sera significative”, a ainsi juré le Premier ministre.

Pas de “tabou” sur le temps de travail
Plaidant pour des “changements radicaux”, “rapides”, “assumés”, s’appuyant sur des “moyens nouveaux”, Edouard Philippe a jugé nécessaire “de garder intacte” la “motivation” des professionnels de santé, mis à l’épreuve par la crise du coronavirus.

En parallèle, une réorganisation du système de santé, et notamment, de l’hôpital public, sera menée. Face aux quelques 300 participants réunis lundi en visioconférence pour le lancement du “Ségur de la santé”, Edouard Philippe n’a pas précisé le niveau auquel l’Etat souhaite porter les investissements. Il a en revanche jugé nécessaire de les “réorienter”.

“Une partie de ce programme doit être dédiée aux investissements au niveau des territoires, pour accélérer les coopérations entre la ville, l’hôpital, le médico-social et entre le public et le privé”, a jugé le Premier ministre.

La question du temps de travail, évoquée par le gouvernement, “n’est pas un tabou”, a souligné Édouard Philippe en lançant lundi le “Ségur de la santé”. “Le maître mot sera celui du pragmatisme. Je ne préjuge pas ici du résultat des discussions qui se tiendront dans les prochains jours, mais j’ai dit qu’il fallait lever les contraintes de toute nature. Le temps de travail doit être regardé de la même façon”, a souligné le chef du gouvernement.

Le chef du gouvernement a fixé cinq axes pour la concertation, qui se déroule sous l’égide de l’ancienne dirigeante de la CFDT Nicole Notat : “reconnaissance pour nos soignants” ; “Investissement massif” ; “Agilité retrouvée” ; “Organisation territoriale” ; “Modernisation par le numérique”.