L’hôpital

Le Monde - En 2018, les fermetures de lit en hôpital se sont poursuivies avec près 4 200 lits supprimés

Juillet 2020, par Info santé sécu social

Le nombre de maternités est passé sous le seuil des 500. Le rapport de la Drees illustre aussi le « virage ambulatoire » des soins hospitaliers, avec une hausse des hospitalisations partielles.

Le Monde avec AFP Publié le 03 juillet

Les fermetures de lit se sont poursuivies dans les établissements de santé publics et privés, qui avaient déjà franchi à la baisse la barre des 400 000 lits d’hospitalisation complète en 2017. Quelque 4 195 lits d’hospitalisation ont été supprimés en 2018 en France, tandis que les urgences ont enregistré 400 000 passages supplémentaires, selon un rapport publié vendredi 3 juillet par la Drees, le service statistique des ministères sociaux.

Les 3 042 hôpitaux et cliniques français disposaient exactement de 395 670 lits fin 2018, selon le « panorama » annuel de la Drees. Cette perte de capacité d’accueil a été en partie compensée par la création de 1 845 places d’hospitalisation partielle (sans nuitée), portant leur nombre à près de 77 300.

Un rééquilibrage qui illustre le « virage ambulatoire » des soins hospitaliers, avec une nouvelle hausse des hospitalisations partielles (16,1 millions de journées, soit + 2 %) et un nouveau tassement des hospitalisations complètes (118,2 millions de journées, soit − 1 %).

Des records dans la fréquentation des urgences

Toujours en 2018, onze maternités ont fermé leurs portes, le pays comptant désormais moins d’un demi-millier (492) de lieux de naissance. Dans un contexte de baisse de la natalité depuis plusieurs années, quelque 500 lits d’obstétrique ont été supprimés (15 400 au total).

A l’inverse, la fréquentation des 709 services d’urgences a encore battu des records, avec plus de 21,8 millions de passages, en hausse de 2 % en un an.

Une saturation qui a conduit quelques mois plus tard à une grève inédite des soignants, qui s’est rapidement étendue à l’ensemble de l’hôpital public, sans que les plans successifs du gouvernement ne parviennent à enrayer ce mouvement social.