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lequotidiendumedecin.fr : Hôpital de Guingamp : comment le Smur a arrêté 24 h sa permanence de nuit par manque de conducteur

il y a 5 mois, par infosecusanté

lequotidiendumedecin.fr : Hôpital de Guingamp : comment le Smur a arrêté 24 h sa permanence de nuit par manque de conducteur

PAR ARNAUD JANIN

PUBLIÉ LE 25/10/2023

Pourquoi le Smur du CH de Guingamp n’a-t-il pas été en mesure de tenir sa permanence de nuit par manque de conducteur le 19 octobre ? « Nous n’avons pas d’équipe de Smur dédiée », raconte Fabrice Dehove, infirmier anesthésiste et délégué Sud Santé Solidaires. Habituellement, le conducteur est un ou une aide-soignante des urgences, accompagné d’un médecin urgentiste et d’un infirmier.

Mais depuis six mois, l’établissement a vécu des moments difficiles. Fin avril, l’activité de maternité est suspendue en raison d’un manque de sages-femmes et de gynécologues-obstétriciens (le prolongement de la suspension vient même d’être acté par l’ARS jusqu’en avril 2024). Depuis, la maternité est devenue un centre périnatal de proximité.

Le 2 octobre, la direction ordonne le passage des équipes paramédicales en horaire de 12 heures. Ce nouveau dispositif est apprécié par les équipes de jour mais refusé catégoriquement par la plupart des personnels de nuit, qui – pour nombre d’entre eux – se mettent en arrêt maladie.

Forcer la main ?

Jeudi 19 octobre, à 19 h, au début du planning de l’équipe de Smur (composée d’un médecin urgentiste, d’un infirmier anesthésiste et de deux aides-soignantes débutantes), aucune remplaçante n’a été trouvée à l’aide-soignante (en arrêt maladie) qui devait conduire le véhicule. La direction rencontre l’équipe. Selon Fabrice Dehove, elle tente de « forcer la main aux membres de l’équipe pour prendre le volant ». S’ensuit un refus catégorique des personnels qui disent ne pas avoir l’agrément pour mener à bien cette mission. Conséquence, la direction du CH interrompt la permanence de soins.

Sollicitée par la rédaction du Quotidien, la direction a indiqué ne pas vouloir « rentrer dans la polémique et les allégations ». Elle dénonce l’acharnement du syndicat « à dénigrer et à desservir ce service ».